Le nouveau pacte fiscal dérange à La Malbaie

Eric Maltais
Stéphane Lajoie et Michel Belley, respectivement président et vice-président du syndicat des employés de la Ville de La Malbaie, affilié au Conseil provincial – secteur municipal (CPSM), ont affirmé leur total désaccord envers le nouveau pacte fiscal que veut imposer le premier ministre Philippe Couillard avec son projet de loi municipal.
« Le pacte fiscal, c’est un projet de loi que le gouvernement s’apprête à déposer qui permettra aux maires de décréter les conditions de travail de leurs employés. On ne peut pas accepter cette façon de faire car elle brime la liberté d’association des travailleurs du Québec », lance M. Lajoie.
Pour eux, la situation actuelle est acceptable : « À la libre négociation, 95% des ententes négociées au secteur municipal se règlent sans jours de grève. Les relations de travail à la Ville de La Malbaie sont excellentes et le Syndicat SCFP4813 est un partenaire privilégié avec le maire, les dirigeants et l conseil municipal. Le dialogue se fait en tout respect ».
Les représentants tiennent à rendre publique leur position même si leur convention collective ne viendra à échéance qu’à la fin de 2017. La dernière entente a été signée par la mairesse Lise Lapointe et l’actuel directrice générale Caroline Tremblay. Déjà, le maire Michel Couturier, à quelques reprises, a souligné l’importance d’en faire plus avec moins. À cet égard, les représentant syndicaux précisent que l’embauche a été nulle au cours des dernières années et que tous collaborent à faire de La Malbaie un milieu de vie respectueux.
Cependant, le Syndicat n’est pas sans connaître la précarité des finances de la Ville compte tenu de son endettement et des projets annoncés comme l’aménagement récréatif sur le chemin du Havre à Pointe-au-Pic et la revitalisation de la rue Saint-Étienne au centre-ville. De plus, la négociation se déroulera dans le cadre d’un automne électoral, ce qui pourrait devenir un enjeu majeur.
À l’origine, ce nouveau pacte vise à permettre à des villes majeures comme Montréal, Québec et autres de se donner les outils pour mieux gérer la situation devenue parfois explosive, notamment en ce qui concerne le financement des fonds de pension. À cet égard, La Malbaie ne se sent pas concernée, considérant qu’il s’agit d’un régime de rentes à financement salarial équivalent, de part et d’autres, dont la gestion relève du Régime de retraite par financement salarial (RRFS) , un fonds d’action provincial de la FTQ.
Le Syndicat représente 80 membres dont 33 permanents. « On ne veut pas partir en guerre avec la Ville. On veut juste s’opposer aux actions du gouvernement afin qu’on puisse négocier comme on a toujours fait ». Une importante rencontre se tiendra au cours des prochains jours avec les représentants syndicaux Marc Ranger et Patrick Gloutnez. La situation sera présentée sous tous ses angles, avec des statistiques mises à jour en fonction de la réalité d’aujourd’hui.
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