Vivement 2016

Par Dave Kidd 16 Décembre 2015
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Dans quelques jours, place au grand marathon des interminables soupers des Fêtes. Qu’on les aime ou pas, ils fournissent de belles occasions pour se parler des vraies affaires. Entre deux bouchées, la saison des Canadiens, la nouvelle voiture, la nouvelle blonde d’un tel, le nouveau chum de la cousine  et les dernières semaines de fou au bureau vont meubler les discussions. Certains vont aussi refaire le monde entre deux délectables gorgées de porto. C’est l’heure du bilan.

Ainsi, 2015 a-t-elle été une bonne année? Répondre non serait trop facile. Dire oui n’est pas plus compliqué. Je pense que les douze derniers mois ont été surtout marqués par le changement. Les nouvelles réalités politico-économiques ont clairement démontré que le futur n’aura rien d’un copier-coller du passé. Les gens qui réclament de l’action seront servis. La belle cloche de verre qui enveloppait Charlevoix a volé en éclat. Charlevoix occupera toujours une grande place dans le cœur des Québécois si on continue d’innover. C’est sur cette voie qu’il faut s’engager en faisant les bons choix.

Il y a eu du concret ces derniers mois. L’annonce en décembre des investissements au Casino de Charlevoix se veut sans contredit la meilleure nouvelle de l’année. Oui, le jeu compulsif ou pathologique a fait des ravages et des drames ici comme ailleurs. Oui, la maison de jeu a coupé de nombreux postes au fil des années. Oui, on parle de notre argent qui est investi dans une arcade, un resto, des jeux vidéo. Tout ce que vous pensez sur le jeu, les casinos, Loto-Québec, le gouvernement, peut avoir du sens.

Honnêtement, le fait de miser sur des machines à sous pour stimuler une économie, je ne trouvais pas ça fort. Il y a 21 ans, l’ouverture du Casino me faisait plus rêver en pensant aux vedettes qui pourraient venir jouer ici et avec qui je pourrais faire une entrevue. Déception totale. Pas de starlettes en robe à paillettes. Je suis très loin d’être le meilleur client de l’établissement. J’ai trop de doigts pour compter mes visites pour jouer dans trois des quatre Casinos du Québec. La raison est simple : je ne suis pas un joueur et je ne sors plus. Comme me dit souvent mon gars, « toi t’amuser, t’aime pas ça ».

Cependant, il faut regarder les deux côtés de la carte. Je me souviens du long combat mené par les leaders régionaux pour que Charlevoix obtienne un casino afin de relancer son économie. Demandez à l’ancien maire de Pointe-au-Pic, Jean Lajoie, ou à Pierre Tremblay, ancien DG de l’Association touristique de Charlevoix, si l’économie allait bien avant l’arrivée du Casino. Elle était moribonde, l’économie.

Avec les rénovations du Manoir Richelieu, la route en asphalte menant au parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, la réfection de la piste de l’aéroport, les commandites aux événements, le soutien aux organismes, plus de 220 M$ ont été injectés dans le milieu. La bonne nouvelle réside dans toutes ces interventions. Je préfère voir le gouvernement investir ici qu’ailleurs.

La maison de jeu doit être appréciée dans son ensemble. Il ne faut pas l’aimer seulement lorsqu’on a envie d’elle et la rejeter une fois satisfait. C’est un joueur majeur dans l’économie qui a fait le pari d’innover pour être plus performante. Alors 6 M$ de notre argent pour aider à augmenter les recettes touristiques d’une région, c’est loin d’être banal.

Toujours sur le plan économique, le début des travaux du futur hôpital de Baie-Saint-Paul, la fin d’un projet au parc national des Grands-Jardins, le nouveau barrage au parc des Hautes-Gorges, la phase II des travaux de réfection du chalet du Mont Grand-Fonds, le nouveau Petit Manoir du Casino figurent sur la liste des nouvelles qui étaient attendues. Malheureusement, l’incertitude qui plane sur l’industrie de la forêt s’est faite de plus en plus lourde. Le Club Med à Petite-Rivière-Saint-François et le développement immobilier du Massif sont toujours dans les plans. Souhaitons que les fondations soient coulées au plus vite.

Politiquement, la conservatrice Sylvie Boucher a causé la surprise en devenant la députée fédérale de la circonscription. La députée Caroline Simard doit commencer secrètement à penser au remaniement ministériel qui se prépare. Espère-t-elle le fameux appel de son chef pour accéder au cabinet? 

Sur la scène municipale, La Malbaie a retenu l’attention à plus d’une occasion. Rien de surprenant, c’est la plus grosse ville de la région. Le contraire aurait été étonnant. Baie-Saint-Paul a aussi fait parler d’elle avec son aréna, la piscine et aussi sa dette.

L’année 2015 qui s’achève a été marquée par des changements. 2016 en apportera aussi. En fait, toutes les années amènent leurs nouveautés. Heureusement. Personne ne veut vivre le Jour de la marmotte et refaire la même chose à l’infini.

J’espère que la prochaine année sera bonne pour vous.

On se retrouve le 6 janvier.

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