40 ans d’une tragédie aérienne aux Éboulements: Devoir de mémoire

Par Emelie Bernier 3 novembre 2015
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40 ans d’une tragédie aérienne aux Éboulements: Devoir de mémoire

Le 9 novembre 1975, un avion léger de type Piper Apache, s’écrasait sur les flancs du mont des Éboulements. Les cinq personnes qui se trouvaient à bord de l’avion n’ont eu aucune chance. 40 ans plus tard, Jean-Philippe Tremblay est retourné sur le site de l’écrasement, pour documenter cette tragédie méconnue.

L’appareil,  appartenant à la compagnie Mingan Air Service,  était parti de Longue-Pointe. Après une escale à Mont-Joli, l’avion et ses passagers se dirigeaient vers Saint-Georges-de-Beauce pour y ramener les passagers, des employés de la compagnie Débusco de Saint-Georges qui exécutaient un contrat de déboisement pour l’Hydro-Québec dans la région de Havre-Saint-Pierre. Le temps éminemment maussade a incité le pilote à faire demi-tour. On suppose que la brume l’aurait empêché de voir le Mont des Éboulements, contre lequel l’avion s’est fracassé.

Dans le cadre de la rédaction de son nouveau livre, le volume deux de Les Éboulements, Saint-Joseph-de-la-Rive, des histoires autrement, l’historien amateur Jean-Philippe Tremblay s’est intéressé à ce fait historique marquant, mais pourtant peu documenté. « Ce n’était pas des gens de la région, c’est peut-être pour ça que c’est vite tombé dans l’oubli », avance-t-il. Afin de documenter visuellement son article à paraître, il s’est rendu sur les lieux du crash.  « Des gens d’ici savaient où était tombé l’avion. Ils nous ont indiqué où était la carcasse et on est allé prendre des photos avec le photographe amateur Martin Vallières.  C’est en plein bois, dans le milieu de la montagne », explique-t-il.

En 1975, la nouvelle avait fait grand bruit. « Tout le monde était décédé sur le coup. C’était 4 gars de Saint-Georges de Beauce et le pilote. Ce qu’on sait, c’est qu’ils ont frappé du mauvais temps, du brouillard et de la neige. Le pilote a appelé la tour de contrôle à Québec et il s’est fait dire que c’était pire à Québec alors il a décidé de virer de bord pour éviter ça, avec l’issue tragique qu’on connaît », raconte Jean-Philippe Tremblay qui se passionne pour l’histoire de son village.

«Ça me vient de loin cette passion pour l’Histoire! Ça a commencé quand j’étais jeune. Je n’ai pas connu mon grand –père, je posais des questions sur lui, je voulais voir des photos, le connaître. Ça m’a mené à la généalogie et par extension à l’histoire! Toutes les questions en amènent d’autres. Je n’ai jamais étudié là dedans, mais j’ai toujours été passionné de l’histoire locale. J’en ai besoin un peu chaque jour! Avec Alain Anctil-Tremblay, qui est mon petit-cousin, on s’est spécialisé sur notre coin, les Éboulements », explique-t-il.

Le prochain livre, co-écrit avec Alain Anctil-Tremblay,  devrait être lancé en avril 2016. 2 autres tomes de ces « histoires autrement » pourraient suivre. «Il y a beaucoup de choses à dire! », conclut l’auteur.

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