Rosaire Bertrand perd un ami et un modèle

2 juin 2015
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Ex-député de Charlevoix à l’Assemblée nationale, Rosaire Bertrand  perd « un ami, un modèle et un politicien exceptionnel». C’est ainsi qu’il a commenté le décès de l’ancien premier ministre et chef du Parti québécois  Jacques Parizeau.

 

Rosaire Bertrand a joint les rangs du PQ après que son frère Guy eut parlé de lui à « Monsieur Parizeau ». L’ancien député était très près de lui à une époque.  Après avoir perdu ses élections en 1989, Rosaire Bertrand a ensuite organisé les forces péquistes dans la grande région de Québec. Le parti a par la suite remporté 10 des 11 sièges du secteur au scrutin de 1994.

 

« J’ai tellement eu de peine lorsque M. Parizeau a démissionné. Il m’avait dit, sur la plage à Saint-Irénée : «je quitte si on perd ». Son départ n’avait rien à voir avec la fameuse phrase du soir du référendum de 1995 », a déclaré Rosaire Bertrand.

 

L’ancien député  a passé beaucoup de temps avec son ancien chef dans Charlevoix. « Pendant plusieurs étés, sa famille s’installait à St-Joseph-de-la-rive. Un jour, il m’a demandé de l’aider à retrouver une ancienne gardienne. J’ai retracé la dame. M. Parizeau était tellement heureux de la revoir », s’est souvenu Rosaire Bertrand.

 

« Comme politicien,  c’est le chef et un des trois premiers ministres qui m’a le plus marqué aux côtés de Jean Lesage et René Lévesque », ajoute l’ancien député.

Il croit que Jacques Parizeau incarnait les valeurs que tout politicien  devrait posséder. « Franchise, compétence, profondeur font de lui un modèle », prétend Rosaire Bertrand. « J’en ai vu des politiciens, mais lui, lorsqu’il s’adressait à une personne, il était totalement présent. Il ne se demandait pas s’il oubliait quelqu’un ailleurs. Il te parlait en te regardant droit dans les yeux ». 

 

En conclusion, Rosaire Bertrand a tenu à indiquer que Monsieur Parizeau a fait beaucoup pour Charlevoix et la Ville de Québec.