Trois ans de prison pour Michael Wagner (mise à jour)

Par Gilles Fiset 27 mars 2015
Temps de lecture :

Trois ans à partir du jour de la sentence, c’est la peine qu’a imposée le juge à Michael Wagner en raison de situations aggravantes dont un dossier criminel réactivé qui refait surface.

C’est en regard de plusieurs facteurs aggravants que le juge Auger a décidé de la sentence, soit les dommages de 1,5 million $ causés par l’incendie, les conséquences de ce dernier sur la victime gravement incommodée lors des événements et, fait nouveau, les antécédents judiciaires de Michael Wagner. Ce dernier avait obtenu un pardon de l’État pour différents délits de fraude commis entre 1985 et 1998 et, dès que le verdict de culpabilité est tombé le 12 décembre dernier, le pardon a été levé et le dossier criminel de Michael Wagner a été réactivé.

« La peine n’est pas très sévère », dit le juge Auger après avoir prononcé la sentence. « Je vais lui donner une chance » ajoute-t-il.   

L’avocat de Michael Wagner, Me Jean-Marc Tremblay, ne l’entend pas de la même façon. « C’est une sentence qui est sévère et, ce qui me marque le plus, c’est que le juge n’a pas tenu compte des facteurs atténuants », déplore Me Tremblay qui attend la décision de son client pour aller en appel même si « les cours d’appel ne touchent pas vraiment aux sentences », ajoute-t-il.

La défense avait demandé une condamnation de deux ans moins un jour en plus de la possibilité de compléter la peine à travers la collectivité. L’avocat de la défense avait fait valoir que M. Wagner avait agi sur un moment de déprime et de fatigue extrême, sans préméditation.  De plus, selon lui, son client présentait un risque minime de récidive étant donné les remords qu’il éprouvait et la possibilité de se refaire facilement une vie après l’incarcération. Pour étayer son discours, l’avocat de la défense a fait entendre trois témoins, le conjoint et une amie de l’accusé ainsi que M. Wagner lui-même.

Le procureur de la Couronne, Me Sébastien Emond, semble plutôt satisfait de la sentence. « Ce n’est pas une surprise. On a eu trois ans. Il faut faire attention, car il y a déjà sept mois que l’accusé a déjà purgés donc on est à trois ans et sept mois. C’est une peine qui nous satisfait », déclare Me Émond qui avait demandé une peine de sept ans d’emprisonnement en raison des différents facteurs aggravants.

Rappelons que Michael Wagner a été reconnu coupable le 12 décembre dernier d’avoir allumé l’incendie qui s’est produit le 4 mai 2012 au centre-ville de La Malbaie.

 

 

 

Partager cet article