GRSC: la recherche, c’est l’affaire de la Sûreté

Par Gilles Fiset 16 mars 2015
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Le lundi 9 mars, le Groupe de recherche et sauvetage de Charlevoix (GRSC) avait constaté l’absence de tous les coordonnateurs de services incendies et des autorités administratives que son président, jean Poirier, avait invités. Le président du GRSC espérait, par cette réunion, obtenir une visibilité de ces derniers pour aider l’organisme qui se meurt, faute de bénévoles.

Les services incendies, tout comme les services administratifs contactés par le journal, ne se sont pas sentis interpelés par cet appel. La recherche est une activité complètement hors de leur mandat selon eux, d’où la raison de leur absence « Ce n’est pas nous qui sommes interpelés dans les cas de recherche c’est la Sûreté du Québec », déclare Mario Savard, directeur du service des incendies de La Malbaie. Même son de cloche du côté de Baie-Saint-Paul. « Tout ce qui tient de la recherche et sauvetage, c’est du ressort de la sûreté du Québec », affirme Alain Gravel, chef des pompiers.

Le sergent André Harvey du poste de la Sûreté du Québec de Charlevoix confirme les dires de ses collègues pompiers. « Au Canada, ce sont les Forces armées canadiennes qui ont le mandat de la recherche de personnes disparues et ça a été délégué au Québec à la Sûreté du Québec. C’est donc la Sûreté qui est maître d’œuvre dans les cas de recherche. On va utiliser les bénévoles, mais sous notre direction », dit-il.

Le GRSC devra donc faire cavalier seul, ou en se rapprochant des services de police provinciaux pour régler ses problèmes de recrutement. Des difficultés qu’il n’est pas seul à vivre. « Je ne sais pas en quoi, je pourrais les aider. Moi, j’ai des pompiers payés et j’ai de la difficulté à maintenir mes effectifs, et ils sont payés. Imaginez-vous quand ce sont des bénévoles », déplore le chef Mario Savard.

 

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