PFR: front commun des syndicats de Saint-Hilarion et de Clermont

16 Décembre 2014
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(BL) Pour la première fois de l’histoire charlevoisienne, les syndicats de la scierie de Saint-Hilarion et de l’usine de Clermont font front commun.

Normand Savard représente une centaine de travailleurs à la scierie de Produits Forestiers Resolu (PFR) à Saint-Hilarion. Pour la première fois dans l’histoire de son syndicat et de celui des travailleurs du papier de Clermont, les deux entités font front commun. « Au lieu de travailler chacun de notre bord, à essayer de sauver nos jobs, on s’est mis ensemble », résume M. Savard.

Un appui qui fait plaisir à Jérôme Tremblay, président du Syndicat des travailleurs du papier de Clermont. « Ça ma fait du bien d’entendre que son monde était mobilisé. Nous unissons nos voix. On va travailler ensemble pour se faire entendre », explique M. Tremblay. Les deux syndicats avaient d’ailleurs une rencontre avec le ministre des Forêts Laurent Lessard mardi à Québec.

À Clermont, on sait maintenant que 73 travailleurs syndiqués et non syndiqués perdront leur emplois en janvier 2015 avec l’arrêt définitif de la machine à papier no.4. L’usine de Clermont seront donc la plus touchée suite à la récente annonce de PFR de fermer deux machines à papier au Québec. La compagnie estimait devoir remercier 120 travailleurs dans Charlevoix et Baie-Comeau.

À la scierie de Saint-Hilarion, l’avenir inquiète M. Savard qui explique que les 85 000 mètres cubes d’approvisionnent garantit pour 2015 par Québec ne permettront pas de tourner plus de 4 mois. « Si la scierie ferme demain matin, ce sont des retombées économiques négatives de 30 millions $ dans la région, juste pour mon usine à moi. Imaginez l’impact que ça va avoir », lance M. Savard. Les syndicats sont convaincus que la destinée de leur deux usines sont reliées.

Pour la survie des emplois, la barrière est et ouest n’existe plus, constate aussi M. Savard. Lui et ses collègues seront mis en congé mardi prochain à Saint-Hilarion et ne devraient reprendre le travail qu’en mars. « Si on avait du bois, on recommencerait en janvier », conclu-t-il.

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