C’est un directeur artistique visiblement ému qui a donné le dernier discours de son mandat de trois ans pour le Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul.
« Je suis très ému », affirme Serge Murphy alors qu’une partie de la foule l’applaudissait et l’acclamait à tout rompre lors de son arrivée au micro. Le directeur artistique en a profité pour remercier tous les gens qui ont travaillé avec lui d’une voix étranglée par l’émotion et particulièrement la coordonnatrice du Symposium, Gabrielle Bouchard, « une des personnes les plus compétentes que j’ai rencontrées dans ma vie », mentionne-t-il en la faisant même venir avec lui sur la tribune.
« Pendant les trois ans, il y a eu une diversité de pratique incroyable et des artistes très différents les uns les autres. Je suis certain que les gens restent avec le souvenir d’au moins un ou deux artistes qu’ils ont connus durant ces trois ans-là. Cette année, on a eu une édition vraiment forte, peut-être la plus intéressante pour un public varié parce que c’était très varié », affirme Serge Murphy en guise de bilan de son mandat.
Les Murmures du quotidien en 2015
Ce sera la thématique du prochain Symposium dont Marie Perrault, critique d’art et commissaire artistique indépendant qui cumule une vingtaine d’années d’expérience dans le milieu des arts visuels, en sera la directrice artistique. « C’est avec enthousiasme mais aussi avec beaucoup de nervosité que j’entreprends l’année à venir autour du thème des Murmures du quotidien. Cette prochaine édition du Symposium s’adressera idéalement à des artistes qui travaillent avec des objets, des gestes ou des lieux du quotidien. L’appel de candidature se fera dans les semaines à suivre », déclare-t-elle.
Serge Murphy au MAC l’été prochain
Celui qui a été le maître d’œuvre artistique pendant les trois dernières années du Symposium continuera de collaborer sporadiquement avec le Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul (MAC). D’ailleurs, c’est lui qui dirigera l’exposition de l’été 2015. « L’année prochaine, on fait le projet Rousseau-Vermet. Mariette Rousseau était une tisserande très célèbre au Québec dans les années 1970-1980 et son mari, Claude Vermet, était un céramiste qui a fait des murales dans le métro de Montréal. On va leur rendre hommage à travers une exposition rétrospective l’été prochain au Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul », affirme-t-il.
