La Société d’histoire défend la Charte en commission parlementaire

16 janvier 2014
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Serge Gauthier et Christian Harvey de la Société d’histoire de Charlevoix étaient entendu par la commission parlementaire sur le projet de loi 60 sur la Charte des valeurs québécoises et de la laïcité. Une participation satisfaisante pour l’organisme qui participe ainsi à « une page d’histoire ».

Plus de 270 personnes et organismes sont entendus et plus de 200 mémoires seront déposés dans le cadre de cette commission fortement médiatisée. La Société d’histoire est l’unique entité charlevoisienne à se faire entendre dans le cadre de ces audiences. « C’est assez particulier et impressionnant comme exercice et c’était très stressant. Il fallait peser nos mots », commente le président de la SHC, Serge Gauthier.

Celui-ci et le directeur de l’organisme, Christian Harvey, ont présenté un mémoire défendant la Charte au nom de la Société d’histoire et de son conseil d’administration. « Nous avons fait valoir deux points. Nous croyons qu’il est important que la Charte s’applique à Montréal, parce que c’est là où la situation est la plus urgente. Il est important que Montréal ressemble au reste du Québec et aux régions et que la charte y soit appliquée intégralement, sans exception. Si notre principale ville n’est plus française, que deviendra le Québec français? Nous devons conserver notre identité québécoise francophone et sa primauté sur l’immigration », expose M. Gauthier.

La SHC fait également valoir l’importance de préserver la laïcité qui « est un héritage gagné durement. Notre histoire, nous l’avons gagnée et nous ne devons pas revenir en arrière. Ce qui a été fait avec l’église catholique et les batailles qui ont été gagnées, comme celle de la syndicaliste Laure Gaudreault et des enseignantes, on ne doit pas être obligé de le faire avec d’autres religions. »

Si les relations ont été plutôt cordiales avec le Parti québécois et la CAC lors des audiences, la Société d’histoire a eu des échanges plus costaux avec le Parti libéral et certains médias nationaux. Le jeu médiatique et politique entourant sa présence au Salon rouge a également impressionné M. Gauthier. « Oui nous avons eu du culot, mais je suis satisfait que nous ayons osé faire ça. Ils sont peu habitués d’entendre les gens des régions. Nous avons participé à quelque chose d’historique, à un grand débat au Québec. Nous sommes venus leur dire que ça se passe à Montréal, mais que ça concerne aussi les régions. »

 

 

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