Tournage du court-métrage Notre-Dame-des-Monts: Un homme et son passé

Par Emelie Bernier 22 octobre 2013
Temps de lecture :

Une toute petite équipe de tournage vient de passer sept jours dans la région, cueillant ça et là, de Saint-Hilarion à Saint-Fidèle, les images qui deviendront la chair du court-métrage Notre-Dame-des-Monts. À son bord, les comédiens Fayolle Jean et Luc Proulx.

 

Ce dernier incarne Jacques, un sans-abri dont on ignore le passé. « Il y a deux protagonistes principaux, soit Luc Proulx et Fayolle Jean qui incarne un prêtre. L’action se déroule un peu partout dans Charlevoix et c’est l’histoire d’un homme qui lutte pour sa survie », résume le réalisateur Martin-Rodolphe Villeneuve.  L’itinérant avait trouvé refuge dans la roulotte décatie d’un bon samaritain, mais ce dernier ayant vendu le terrain, Jacques et son chien Baril devront quitter le nid. Malgré le soutien offert par le prêtre, l’antihéros en viendra à squatter une vieille grange. « Les scènes de cette grange seront tournées d’où je viens, à Saguenay », explique M. Villeneuve qui voit une grande dimension spirituelle dans le film qu’il espère terminer au printemps. «C’est un récit de la manifestation du divin qui rôde quelque part dans la nature, il y un aspect poétique et spirituel », avance-t-il.

 

Puisqu’on ignore le passé de son personnage, le comédien principal a puisé dans ses souvenirs et dans les histoires de quelques connaissances à qui la chance a fait faux bond. « Je me suis trouvé un moteur. Ce n’est pas un homme fini, mais je pense qu’il a vécu quelque chose de dramatique, qu’il y a une notion d’expiation dans son errance », explique Luc Proulx qu’on a pu voir dans de nombreux films et téléromans. L’homme est aussi un habitué des courts-métrages. « J’ai fait beaucoup de films avec les étudiants de l’INIS, de Concordia. La jeunesse, c’est le futur », s’enthousiasme-t-il.

 

Martin-Rodolphe Villeneuve n’en est pas à ses premières armes.  En 2011, il a notamment réalisé le film Haut Fond Prince, tourné en plein fleuve Saint-Laurent. «J’oeuvre dans le cinéma depuis une quinzaine d’années et je suis documentariste de formation.  J’ai été scénariste, j’ai fait de l’animation. Il s’agit de ma deuxième fiction », résume le réalisateur. La petite équipe qu’il dirige est composée du directeur-photo et caméraman Claude Bérubé et de Louis Moisan au son.

 

Partager cet article