Temps dur pour le RIME

Par Emelie Bernier 22 octobre 2013
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Le Réseau indépendant pour la musique émergente a du plomb dans l’aile. Ses gestionnaires principaux ont disparu de la carte et les comptes impayés s’

 

Tout porte à croire que Nicolas Asselin, un des trois principaux  joueurs derrière le RIME (avec ses partenaires Steve Desgagnés et François Lamoureux), aurait pris la poudre d’escampette devant l’ampleur des dégâts. Employé depuis les tout débuts, Charles Miller, de Baie-Saint-Paul, perd son emploi et ne verra vraisemblablement pas la couleur de sa dernière paie. « Plus on compile, plus on réalise qu’il y a des pertes, des comptes impayés. On savait qu’il y avait une dette, mais moi, on me disait de continuer mon travail, on parlait de renouveler mon contrat», explique Charles Miller, déçu de la tournure des événements.  «C’est dommage, car c’était un bon concept. Dumas, Daniel Boucher se sont promenés un peu partout dans des salles plus petites, dans des municipalités qui n’accueillaient pas souvent de spectacles et le buzz était là. Avec Irvin Blais et Yves Lambert, on avait de bonnes ventes de billet. Tout ce beau monde devra encaisser des pertes », déplore M. Miller.

 

L’heure est à la déception au sein de l’équipe du RIME. « Pour l’instant, il n’y a pas de plan d’attaque. On pense à faire un recours collectif, mais l’avenir le dira », conclut Charles Miller. 

 

Tous les spectacles ont été annulés, dont celui du chanteur western Irvin Blais, qui devait notamment se produire à Saint-Hilarion en fin de semaine. Il a d’ailleurs été un des premiers à tirer la sonnette d’alarme. « Une bombe nous est tombée dessus ce matin. (….) Nous venons de découvrir que nous et plusieurs municipalités en province avons été arnaqués pas Nicolas Asselin, président de la coopérative La Boîte à musique et du Regroupement indéPendant de la musique émergente (…) », écrit-il dans un communiqué, s’excusant à ses fans déçus.

Interpol recherche actuellement Nicolas Asselin, car des soupçons de fraude pèsent sur l’homme originaire de Saint-Siméon, ce que ne confirme pas Charles Miller. «Ce qu’on pense, c’est qu’il (Nicolas Asselin) n’a pas eu les reins assez solides et qu’il a préféré se sauver plutôt que de faire face », conclut-il.

 

 

 

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