Les trois chemins du ferrariste

Par Gilles Fiset 27 août 2013
Temps de lecture :

J’ai fait parti d’un groupe de journalistes qui sont allés essayer la nouvelle via ferrata du Parc des Grands-Jardins. La via ferrata, ou chemin de fer, tient son nom de la série d’échelons, de câbles et de marchepieds que l’on emprunte en la parcourant. Durant mon expérience, j’ai aussi découvert les deux autres « chemins » que cette activité nous fait explorer!

Après avoir endossé l’équipement de sécurité (baudrier et casque) sous l’œil attentif de notre guide et marché jusqu’au site, les participants effectuent un parcours de familiarisation sur une paroi-école. Puis, nous fixons nos mousquetons sur le câble d’acier qui longera la paroi de la montagne tout le long du parcours pour garantir notre sécurité. Nous voilà prêts à commencer! Il est relativement facile de s’adapter à marcher sur des échelons et de petits marchepieds qui permettent d’avancer sur la paroi. Il n’est donc pas étonnant que des gens de 8 à… 78 ans aient emprunté le même chemin cet été.

Craintif au début, on s’habitue à la hauteur et l’on finit par faire confiance à notre équipement. Et cela même en traversant les poutres et le fameux pont népalais, fait de câbles suspendus. Malheureusement, le brouillard, exceptionnel cette journée-là, nous empêche de profiter pleinement de la seconde voie qui est celle de la découverte de paysages magnifiques. En effet, à plus ou moins 700 mètres d’altitude, le parc des Grands-Jardins est littéralement à nos pieds.

Alors que la progression continue toujours, mais dans un passage très abrupt, nous décidons d’arrêter pour profiter de la vue superbe. Et là, durant quelques secondes, en regardant sous nos pieds, nous avons pu expérimenter le troisième chemin qu’empruntent beaucoup de ferratistes qui commencent : celui du combat contre ses propres peurs et du défi de repousser ses limites. En effet, j’ai pu faire, comme bien d’autres d’ailleurs, l’expérience du vertige avec les jambes en coton et les mains qui tremblent. Mais en se parlant, en dirigeant son attention ailleurs et surtout en se mettant en marche immédiatement on passe au travers… avec fierté.

Partager cet article