Graffitis dans le tunnel à vélo de Saint-Urbain

Par Gilles Fiset 22 août 2013
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Durant la dernière semaine, différents endroits de Baie-Saint-Paul et Saint-Urbain ont été l’objet de vandalisme. En effet les œuvres d’art mural du tunnel à vélo situé à la fin du rang Saint-Laurent pour traverser la route 138 (voir autre texte) et la navette ferroviaire du Massif pour ne citer que ceux-là ont été la cible d’attaques à la peinture en aérosol.

 Même si toutes les murales du tunnel ont été vandalisées, les traces laissées sur les œuvres fraichement terminées ont brisé le cœur des artistes et particulièrement des jeunes qui avaient mis des heures de travail à la réalisation de ce projet. « Quand j’ai vu les graffitis, ça m’a vraiment choqué et j’ai même crié un peu », affirmait Mathieu Bourbeau, un des deux jeunes qui a mis plus d’une quarantaine d’heures de travail sur son oeuvre. « J’ai eu surtout de la peine pour mon frère, car il a mis tout son cœur dans cette murale », a renchéri sa sœur Isabelle.

L’épisode a aussi laissé un goût tout aussi amer dans la bouche des autorités municipales de Saint-Urbain qui avait subventionné les oeuvres. « On voulait même en faire d’autres à l’extérieur du tunnel, mais là, c’est remis en question », affirmait Josée Desmeules, directrice générale à Saint-Urbain.

La Mairesse, quant à elle se disait « très triste, car c’est tellement dommage de briser des choses qui ont été faites avec cœur ». Une des artistes dont l’œuvre a été saccagée, Anne-Marie Bourbeau, pense même que c’est sa collègue qui était visée par les malfaiteurs. « J’ai l’impression que c’était dirigé contre Stella, car son nom était encerclé par les graffitis », a-t-elle expliqué.

Ironie de la chose, les deux femmes qui ont dirigé le projet ont toutes les deux affirmé que la personne qui a vandalisé les œuvres du tunnel avait un certain talent artistique. « C’est quelqu’un qui a un sens artistique qui a fait ça. La peinture est étendue de façon égale », constatait Stella Sasseville.

Même si la cannette de peinture en vaporisateur qui a vraisemblablement servi à commettre les méfaits a été retrouvée dans une poubelle juste à côté du tunnel, on ne fonde pas de grands espoirs sur cet indice.  Ceux qui font des graffitis mettraient des gants la plupart du temps pour éviter de se salir les mains. Donc pour l’instant « on a des suspects et l’enquête suit son cours », affirmait le sergent Benoît Bouchard du poste de la sureté du Québec à Baie-Saint-Paul.

À la suite de ces événements, Mme Sasseville espère bien restaurer ce qui pourra être sauvé et continuer. « On aime ça des murales, on va en faire encore » a-t-elle affirmé les yeux pétillants.

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