Une page d’histoire dans les annales sportives vient de s’écrire à la station de ski de Stoneham quand deux Canadiennes sont montées sur le podium à l’issue de la finale féminine des championnats mondiaux de snowboardcross, orchestrés samedi dernier par la Fédération international de ski (FIS).
Maelle Ricker de la Colombie-Britannique et Dominique Maltais de Petite-Rivière-Saint-François se sont livré une chaude lutte jusqu’aux derniers instants avant de franchir le fil d’arrivée lors de cette palpitante finale qui a été présentée devant une foule considérable et qui était massée le long des clôtures de sécurité.
Maelle Ricker, médaillée d’or aux Jeux olympiques de Vancouver 2010, a devancé par des poussières sa compatriote Dominique Maltais, double championne du Globe de cristal.
L’athlète de Charlevoix a salué notre photographe lors des qualifications (photo Noël Tremblay).
Maelle avait également coiffé Dominique lors des qualifications qui s’étaient déroulées deux jours plus tôt par un froid polaire.
La Charlevoisienne devra donc attendre une autre saison avant de savourer une première médaille d’or sur «ses terres». Elle s’est dite certes déçue lorsqu’elle a fait face à la presse mondiale mais elle s’est dite néanmoins ravie que le titre ait été enlevé par Maelle Ricker qui est sur une bonne lancée par les temps qui courent :
Une demi-longeur d’avance au fil d’arrivée.
«J’ai donné le meilleur de moi-même tout en respectant mes objectifs de course, a glissé la jeune femme. Je suis contente en dépit du fait que j’avais gagné les deux premières étapes de la Coupe du monde et que ce n’était pas le résultat espéré à Stoneham».
Le sourire de la victoire au fil d’arrivée.
«Il reste encore 14 mois avant les Jeux olympiques 2014 et ma deuxième place ici est quelque chose de positif qui va me motiver encore davantage. J’ai encore du pain sur la planche et je reste sur mon appétit. C’est un pas en avant vers Sotchi», a-t-elle lancé du même souffle.
Dominique a également reconnu que la pression et les attentes étaient énormes de courir presque dans sa propre cour devant ses proches et ses partisans qui s’étaient réunis en grand nombre sur le site des compétitions :
«C’était spécial car Stoneham, c’est différent que de courir ailleurs. Il y a un paquet de facteurs qui ne sont pas les mêmes quand tu performes à la maison, entourée des tiens».
Dominique a avoué qu’elle était sévère envers elle-même et qu’elle recherchait constamment la perfection :
«C’est un peu pour cette raison que j’ai été tentée de prendre ma retraite à l’issue des Jeux olympiques de Vancouver. Le niveau de compétition augmente sans cesse et il faut continuellement que tu sois prête à apprendre si tu souhaites demeurer au sommet. Je le dis souvent à la blague mais je suis comme le vin, je m’améliore en vieillissant, autant sur le plan physique que mental», a conclu l’athlète de 32 ans.
