Un nouveau projet résidentiel de 14 terrains est sur le point de voir le jour aux Éboulements. C’est Daniel Lacoste, ex-propriétaire des serres du même nom, qui en tient les rênes.
En 2008, Daniel Lacoste déposait un premier projet afin de bâtir une maison destinée à ses travailleurs migrants en provenance du Guatemala, de plus en plus nombreux. Le projet visait aussi à développer un endroit où installer une usine de transformation de la biomasse pour le futur agrandissement des serres. Devant l’impossibilité de concilier son projet avec les lois municipales, l’entrepreneur avait alors mis son projet de côté. Récemment, il a décidé de modifier ses ambitions afin de répondre aux impératifs de la municipalité qui l’obligeait à se soumettre à un plan d’aménagement d’ensemble (PAE). Ce sont donc 14 terrains de 50 000 pi carré en moyenne et en terrain boisé avec vue ou vue partielle sur le fleuve qui seront aménagés et vendus (à des coûts évalués entre 50 000$ et 200 000$), si le projet passe la rampe de la consultation publique prévue le 14 janvier.
M. Lacoste est content de voir que l’avis de motion et le premier projet de règlement ont reçu l’aval du conseil municipal. Il a cependant dû dire adieu au projet de sauna et spa qu’il caressait. « L’énergie serait venue des serres, ça aurait été intéressant, mais ça n’a pas passé », dit-il sans amertume, mais tout de même surpris. C’est que l’endroit où s’implantera son développement résidentiel est zoné « villégiature ».
Il s’est adjoint le Groupe Habitat afin de présenter un projet dans les règles. L’arpentage est complété et le dessin des terrains aussi. Après l’adoption du 1er règlement, incluant le PAE du développement de villégiature Lacoste, la consultation publique est la prochaine étape, primordiale. « Je ne crois pas qu’il y a trop de développements. Nous avons dans Charlevoix un momentum entre la demande et l’offre qu’il ne faut pas manquer, et nos lois municipales nous protège afin d’implanter des développements de qualité », croit fermement M. Lacoste ajoutant que «c’est aussi une façon d’assurer (sa) retraite, puisque l’entreprise a été vendue ».
Le maire des Éboulements Bertrand Bouchard voit d’un bon œil ce nouveau projet de développement, même s’il concède que le conseil « n’était pas unanime au départ ».
«Nos règlements d’urbanisme ont fait en sorte qu’on a ciblé des zones à PAE et ce secteur faisait partie des PAE. Les nouveaux règlements ont fait ça, mais après discussion en séance de travail, on s’est dit qu’il va falloir regarder pour faire une pause sur les développements », dit le maire. Il considère toutefois que c’est un développement « modeste ». « Quelques terrains vont servir à ses employés. C’est important si on veut que cette entreprise prospère », conclut le maire.
À priori, le 2e projet de règlement devra passer l’épreuve de la consultation publique le 14 janvier à 20h.
