Anglais intensif : la commission scolaire dans l’expectative

Par Emelie Bernier 17 octobre 2012
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Les récentes sorties de la ministre de l’Éducation Marie Malavoy remettant en cause l’implantation de l’anglais intensif en 6e année ont un impact jusque dans les écoles charlevoisiennes, particulièrement dans la MRC de Charlevoix. En effet, les écoles dont les élèves fréquenteront le centre éducatif Saint-Aubin travaillent déjà à préparer cette implantation pour septembre prochain. «On est très déçu, de dire la directrice générale Martine Vallée. Selon elle « c’est un projet qu’on souhaiterait pour nos enfants», selon différents sondages.

 

« C’est vrai que le milieu de l’éducation a fait oh! quand on a appris que le gouvernement Charest s’alignait sur l’anglais intensif, mais aujourd’hui que c’est mis en branle, notre souhait n’est pas de l’arrêter. On a déjà mis beaucoup d’énergie, c’est une grosse roue qu’on a mis en marche », explique-t-elle.

À ce jour, Mme Malavoy n’a pas annoncé clairement ses intentions. « Mme Malavoy a dit que l’anglais intensif ne fait pas partie de ses orientations, mais elle n’a pas pris de décision. Elle donne une couleur, mais elle va devoir se positionner. C’est à risque, parce que les deux partis de l’opposition veulent conserver l’anglais intensif », poursuit Mme Vallée.

 

Sur un plan plus personnel, Mme Vallée est d’avis que la maîtrise de l’anglais est un atout. « Il va falloir se lever de bonne heure pour me dire que la maîtrise de l’anglais met le français en péril. Quand tu maîtrises les deux langues, c’est un billet d’ouverture sur le monde! », croit fermement cette franco-Ontarienne.

 

Pour l’instant, à la commission scolaire de Charlevoix, le souhait n’est pas mettre un frein au processus enclenché. «On n’est pas en mode de dire qu’on arrête tout. Notre souhait serait de continuer à planifier, mais on souhaite une position claire d’ici les fêtes. De notre côté,  il faut aller revalider sur le terrain pour voir si les équipes sont prêtes à continuer la mobilisation. Si ça devient un enjeu,  ça va aller entre les mains du conseil d’établissement, qui  est responsable de l’adoption de la grille matière », précise la dg.

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