Séismes de forte magnitude : un risque minime mais réel

17 novembre 2011
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Le CECC a tenu son premier Bistro des méninges qui avait pour sujet «Séismes majeurs : doit-t-on s’y préparer?» Les deux experts ont rassuré la trentaine de personnes, dont plusieurs professeurs, rassemblées mardi au Café chez nous, puisqu’ils croient que le risque est minime même s’il doit tout de même être pris en considération. Étrangement, le sismologue Raynald Duberger et l’ingénieur concepteur de structures pour BPR, Martin Lemire, ont refusé de parler des hôpitaux dans Charlevoix en raison de leur implication dans cet épineux dossier.

M. Lemire qui se spécialise dans la conception sismique des bâtiments, a rappelé qu’il y a seulement 2 % de chances qu’un séisme de forte magnitude se déroule dans Charlevoix pour les 50 prochaines années. «Cela fait partie de la vie de vivre avec des risques, a-t-il noté en ouverture de sa conférence. Il faut trouver un juste équilibre. C’est plus un risque sociétal qu’un risque humain. C’est pour cette raison qu’il ne faut pas trop s’en inquiéter, mais il mérite qu’on y mette de l’argent surtout pour les infrastructures majeures comme les postes de police, les services incendie, les hôpitaux, les stations d’eau potable et les écoles dans les cas où elles pourraient servir de refuge.»

M. Duberger a pour sa part étudié les sols de la région. «J’ai réussi à enregistrer 40 petits tremblements de terre. J’opérais les appareils seulement la nuit. Il y a des épicentres en dehors du cratère. Les tremblements de terre ne sont toutefois pas nombreux comparé à l’ouest américain. Ici, on enregistre une centaine par année de magnitude de 1 ou 0. Il est possible qu’il y en ait des forts, on doit reconnaître qu’il y a déjà eu des éléments majeurs.»

Aussi, ce qui peut rassurer bon nombre de Charlevoisiens, la plupart des maisons ont une charpente en bois, donc elles résisteraient aux tremblements de terre. «On vise qu’il n’y ait pas de dommage en cas de petit séisme et surtout lors d’un niveau de tremblement de terre très élevé, on espère que le bâtiment ne tombe pas, a soutenu M. Lemire. L’important c’est que les gens évacuent rapidement. On conçoit la charpente afin que les bâtiments puissent résister. Il est aussi possible de renforcer les bâtiments existants». 

Il ne faut toutefois pas oublier que la région de Charlevoix a un risque sismique 4 fois plus fort que la ville de Québec, qui est déjà digne de mention.

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