Relève et Traditions au Musée de Charlevoix: Techniques d’hier au goût d’aujourd’hui

Par Emelie Bernier 5 septembre 2011
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Le feutrage de la laine, le tricot, le travail du cuir, le tressage de tapis, la courtepointe, la maçonnerie traditionnelle sont-ils des savoir-faire en voie de disparition? Que Nenni! Les artisans d’ici se font un devoir de garder vivantes ces techniques de leurs ancêtres, y ajoutent même une teinte contemporaine…

 

)Alexandra Bouchard, conteuse, était chargée d’animer les journées et de diriger le public vers les différentes activités.

 

22 porteurs de traditions ont partagé leur savoir-faire avec une foule curieuse, à l’occasion des 2es journées Relève et Traditions du Musée de Charlevoix. Sous le chapiteau, les convives pouvaient d’ailleurs mettre la main à la pâte. «Cette année, nous avons travaillé fort avec chacun des artisans sur le côté interactif tant avec les enfants qu’avec les aînés », explique   Sandrine Thibout, responsable de l’animation et des communications et coordonnatrice des Journées. Au terme de la première journée, celle-ci jugeait l’achalandage décevant, mais n’avait aucun doute sur la qualité des activités au menu.

 

Gaëtan Girard a tâtonné longtemps avant de retrouver la recette de savon de pays de ces ancêtres.

 

L’objectif des Journées est clair dans la tête des organisateurs. « Nous voulons faire connaître les techniques et les métiers par nécessairement à l’ancienne, mais au goût du jour. Ce n’est pas un salon, il n’y a pas de vente. L’objectif est la transmission! C’est une belle plate-forme pour les artisans », croit fermement Mme Thibout.

 

Bruno Savard a travaillé sur ce socle de pierre durant les 2 journées. À terme, une cabane d’oiseau est venue s’y poser.

 

La rencontre entre les artisans est aussi une valeur ajoutée à l’événement, poursuit-elle : «Nous avons des œuvres collectives, comme ce socle de maçonnerie confectionné par Bruno Savard qui accueille une cabane d’oiseau de Normand Simard et cette murale faite de concert par deux artisanes textiles. Ça nous permet de préparer notre exposition Métiers et traditions de l’an prochain» L’aspect technique de l’échange n’est pas négligeable.  « Ils échangent des trucs et des techniques, parfois entre des métiers qui n’ont pas de lien. Des outils peuvent très bien servir dans deux champs différents », constate avec un brin de fierté Sandrine Thibout.

 

Les petites chèvres angoras de l’artisane Anne-Marie  Blouin ont fait fureur auprès des enfants qui devaient d’abord tricoter quelques mailles avant de pouvoir les nourrir.

 

Cette année encore, les photographes de la CLIC étaient invités à documenter l’événement. Des photographies choisies agrémenteront l’exposition Métiers et traditions.

Sandrine Thibout profite de l’occasion pour inviter les artisans intéressés à être à l’affût de l’appel d’offres qui sera publié dans L’Hebdo Charlevoisien. «  Ouvrez l’œil, les Journées sont l’occasion de se faire connaître », conclut-elle.

 

De l’aide spontanée est venue à point pour certains artisans.

 

Léane  Bouchard et ses fameuses tresses à 5 brins…

 

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