Des compressions budgétaires difficiles à accepter

25 mai 2011
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La Commission scolaire de Charlevoix (CSC) doit participer à l’effort de réduction de la dette de l’état québécois en coupant 11% de son budget administratif. Un casse-tête « difficile et pénible » pour l’organisme qui ne sait plus où « gratter ».

Lié à l’atteinte du déficit zéro pour 2015, le ministère de l’Éducation  coupe 110 millions $ dans son budget, soit 20% de ses dépenses administratives. Pour y arriver, un effort est demandé aux 72 commissions scolaires de la province, avec la directive de ne pas toucher aux services aux élèves.

Décriée par la Fédération des commissions scolaires du Québec, la mesure fait mal à Charlevoix. Pour le CSC, les compressions budgétaires sont de l’ordre de 363 000 $ pour l’exercice financier 2011-2012, soit 11 % des 3,3 millions $ de dépenses administratives prévues au budget de 39 millions $. « L’exercice est difficile et pénible pour toutes les commissions scolaires, mais encore plus pour Charlevoix puisque nous avons atteint un niveau plancher au niveau des gestionnaires. L’effort demandé est surhumain », de commenter le président de la CSC Benoît Simard. Dans les dernières années, la CSC a en effet revu sa structure administrative en lien avec les prévisions de diminution de clientèle. Elle s’est également soumise à la Loi 100 qui imposait des réductions dans les frais administratifs. « Maintenant, on nous demande une autre tranche de 363 000 $. Nous allons faire l’exercice, mais jusqu’où pourrons-nous aller…  », se demande-t-il, préoccupé par la récurrence de ces efforts de restriction budgétaire.

La mesure irrite quant à elle le directeur général de la CSC Robert Labbé. « Il se dit n’importe quoi sur le fonctionnement des commissions scolaires, sur le décrochage scolaire et la réussite des élèves. Les gens ne posent pas de questions et ne sont pas au courant. Le réseau de l’éducation est celui parmi tous les réseaux québécois où les frais administratifs sont les plus bas. Pour les 14 commissions scolaires de 5000 élèves et moins, les coûts administratifs représentent 10,1 % du budget. Ici, nous sommes à 9,7 %. Il n’y a plus rien à gratter chez nous », argumente-t-il. Des « hypothèses » de coupures et les prévisions budgétaires seront présentées aux commissaires le 14 juin en vue de l’adoption du budget le 28 juin prochain. « Est-ce qu’on réussira à équilibrer le budget? Je n’en suis pas sûr. Est-ce qu’on devra s’approprier une partie du surplus budgétaire pour éponger ces coupures? C’est possible », d’admettre M. Labbé.

La Commission scolaire de Charlevoix en quelques chiffres 

39 millions $ de budget annuel

800 employés, dont 4 cadres

2600 élèves

17 écoles

43 circuits d’autobus

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