Les rendez-vous de l’énergie: Agir contre la dépendance au pétrole

À ce rythme, l’être humain dispose de 40 ans pour apprendre à vivre sans pétrole. La tournée des rendez- vous de l’énergie orchestrée par le Conseil régional de l’environnement et du développement durable de la région de la Capitale nationale était dans Charlevoix mercredi dernier pour souligner l’imminence de la pénurie et l’importance d’agir dès aujourd’hui pour réduire la dépendance aux hydrocarbures.

Les données sont formelles et préoccupantes. La consommation quotidienne actuelle est de 87 millions de barils de pétrole et ce nombre est en constante progression. Alexandre Turgeon, directeur du CRE, a privilégié une tournée des MRC plutôt qu’une rencontre régionale afin d’atteindre le plus de gens possible, et ce, dans leur milieu.

«Nous présentons beaucoup de projets proactifs pour essayer de faire changer les choses. Les objectifs sont d’abord de prendre conscience du fait que notre modèle ne pourra pas durer longtemps. Ensuite, on explore des façons d’être moins dépendants  afin que le choc économique et social ne soit pas trop grand », explique M. Turgeon.

Les transports arrivent en tête de liste des secteurs qui seront mis à mal par l’éventuelle pénurie. «Il ne faut pas confondre 40 ans de réserve avec 40 ans de tranquillité. On a surévalué les réserves. Il y aura un manque à gagner de 43 millions de barils par jour en 2030, avec un impact évident sur le prix. »

Parmi les pistes de solution, Alexandre Turgeon a présenté des actions dans les domaines de l’efficacité énergétique, de l’aménagement du territoire, du transport et de l’agriculture notamment. La dizaine de personnes présentes, majoritairement des élus, ont participé avec enthousiasme à la rencontre, citant quelques exemples d’actions entreprises ici en la matière, notamment le transport en commun.

Cette tournée des MRC sera suivie d’une compilation de données et d’un forum national dans les prochains mois. Un forum régional de mobilisation devrait avoir lieu en 2012. « C’est une démarche sur quatre ans qui ne fait que commencer », de conclure Alexandre Turgeon.