À la défense des ours

Par Emelie Bernier 2 juillet 2010
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Alain Boyaval est éthologue de formation, spécialisé dans le comportement des ours. Depuis 10 ans, il côtoie les ours noirs américains et les grizzlys, de l’Alaska aux États-Unis, en passant par le Canada. Il a aussi mis sur pied le premier centre de réhabilitation pour les ours noirs au Québec, dans la région de Sacré-Cœur. C’est d’ailleurs la libération de 3 oursons qui l’amène au Québec. . Rencontre avec un ami des ours

 

Depuis 2006, 8 oursons ont été réhabilités dans les conditions les plus viables possibles. Pour Alain Boyaval, le sauvetage et la réinsertion en nature de ces animaux sauvages n’est pas quelque chose qui s’improvise.  « Il y a bien quelques endroits qui le font, mais ce n’est pas adapté. Pour que ça fonctionne, il faut qu’ils aient la peur des humain », explique le passionné d’ «ursus».

 

C’est au Domaine de nos ancêtres, avec Dany Moore et Francine Bouchard, qu’il a créé le premier centre de réhabilitation pour les ours noirs au Québec reconnu comme tel. Les trois pensionnaires qui retrouveront le chemin de la liberté, maintenant âgés d’un an et demi, proviennent de la région de Charlevoix. « Une mère garde son petit 1 an et demi, mais lorsque la mère est victime de la chasse, très peu d’oursons vont survivre. Une des petites ne pesaient qu’un kilo quand on nous l’a amené, alors que normalement, quand ils sortent de la tannière, ils font 3 fois ce poids », relate M, Boyaval.

 

 

Selon lui, la mauvaise réputation que les ours traînent n’est pas justifié et émane d’uneméconnaissance de cet animal exceptionnel. « Conjointement avec ma femme, je les approche, je les piste, je fais des film, des conférences, des photos. Tout ça dans le but de les protéger. Si les gens les connaissaient un peu mieux, ils ne les craindraient pas autant. L’important, c’est l’éducation », croit fermement M. Boyaval qui en a fait son cheval de bataille.

 

«L’homme va de plus en plus sur le territoire de l’ours, mais en ne sachant pas comment cohabiter. Je crois sincèrement qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Il faut être sensibilisé. Les gamins s’étonnent toujours quand je dis que les ours sont à 80% végétariens. Il y a de la désinformation ».

Selon lui, quelques trucs simples favorisent une cohabitation sans heurts.

 

« SI les gens ramassaient leurs fruits quand ils sont mûrs, mettaient des poubelles anti-ours, évitaient de mettre des graines aux oiseaux l’été, ils ne verraient pas d’ours! En fait, il faut voir la présence des ours comme une chance! Quand l’ours va bien, tout va bien!! Il est au sommet de la chaîne alimentaire. ON a peur de ce qu’on ne connaît pas et c’est pour ça qu’il faut apprendre à connaître les ours! » conclut le passionné qui invite tout un chacun à visiter le site de son association ProtectBear au www.faune-explo.com et à entrer en contact avec lui pour toutes questions relatives à ces grands habitants de la nature.

 

 

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