La Coalition encourage les députés à ne pas signer la pétition

22 juin 2010
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La porte-parole de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac, Flory Doucas, souhaite que les députés ne signent pas la pétition de l’Association canadienne des dépanneurs en alimentation (ACDA). Selon la coalition, cette campagne ne propose rien de nouveau, mais consiste plutôt en la plus récente façon détournée de l’ACDA de promouvoir la baisse des taxes sur le tabac.

Rappelons que l’ACDA a lancé une nouvelle campagne contre la contrebande de tabac, qui s’est traduite entre autres par une tournée de 25 villes au Québec et 25 autres en Ontario. «Curieusement, la liste des «10 actions» qu’elle propose n’inclut aucune mesure concrète pour lutter contre la contrebande, mise à part une campagne d’éducation publique», a affirmé Mme Doucas. Il ne s’agit que de discussions, de réunions et d’analyses, comme si le problème de la contrebande se manifestait pour la première fois alors que le problème a été amplement analysé et de nombreuses solutions ont été mises de l’avant.»

La Coalition québécoise pour le contrôle du tabac déplore que l’ACDA ne parle pas ouvertement de la baisse de taxes. «Comme ce fut le cas pour les autres campagnes de l’Association, la baisse des taxes n’apparaît nulle part sur le site web de cette campagne, a constaté Mme Doucas. Cette omission assure que l’ensemble des groupes et des individus concernés par la contrebande qui signent la pétition ignorent cette revendication.»

«Ainsi, pendant qu’elle affiche une liste officielle de 10 actions vagues et non menaçantes, Michel Gadbois, vice-président de l’ACDA et ancien relationniste pour l’industrie du tabac, prône la réduction des taxes sur le tabac lorsqu’il se trouve devant les journalistes.»

Hausse du tabagisme

Pourtant, la porte-parole de la Coalition croit que «l’ACDA sait très bien qu’une baisse de taxes ferait simultanément augmenter le tabagisme, ce qui remplirait davantage les poches des propriétaires de dépanneurs et des fabricants de tabac. C’est toujours la même histoire avec cette association: les profits à tout prix, même si ce prix est la santé de la population. Faut-il encore rappeler les impacts désastreux provoqués par la baisse des taxes des années 1990?»

D’autre part, mentionnons que les jeunes ne sont pas seulement incités par les cigarettes illégales puisque les cigarillos continuent d’être populaires auprès d’eux. L’Institut de la statistique du Québec rapporte que depuis 2006 plus d’étudiants du secondaire fument le cigarillo (18 %) que la cigarette (15 %). «Ce sont les cigarillos qui ont agi en tant que porte d’entrée à la dépendance à la nicotine, pas les cigarettes de contrebande (il y avait peu ou pas de cigarillos sur le marché de contrebande jusqu’à tout récemment), a clarifié Mme Coucas. Les cigarillos mènent facilement à la dépendance et ensuite à la consommation de cigarettes.»

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