SPCA: la situation est fort différente des grandes villes

9 janvier 2010
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La Société protectrice de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Charlevoix n’est pas encore débordée. Bien qu’il soit encore tôt pour évaluer les conséquences du temps des Fêtes, Monique Murray mentionne qu’il faudra prévoir sous peu des abandons.

 

Après un certain achalandage avant les Fêtes, où les gens se sont présentés pour l’achat d’un animal domestique à offrir pour Noël, c’est vers le début février que la population canine et féline devrait augmenter significativement, selon Monique Murray, responsable du refuge de Rivière-Malbaie.

 

 

Adoption pour parents consentants

 

N’achète pas un animal qui veut dans le refuge de la SPCA, c’est sérieux. Ceux qui ont voulu  offrir un animal à un enfant pour Noël ont dû correspondre à certains critères à l’adoption. D’abord, il n’y a que des adultes qui peuvent adopter un animal. Lorsque l’animal est pour un enfant, celui-ci doit être accompagné de l’un de ses parents, c’est-à-dire ceux qui hébergeront l’animal. Un oncle ou une tante ne peut se présenter avec l’enfant sous prétexte qu’il désire lui offrir un animal en cadeau.

 

 

Aux familles d’accueil pressenties, un test uniforme dans tous les SPCA du Québec, est administré afin d’évaluer leur sérieux dans la démarche. En plus, Mme Murray dit «que nous sommes plus ouverts à parler avec les gens dans les refuges, de poser des questions. Tout ça dans le but de favoriser de meilleures adoptions ». 

 

Ainsi, ceux qui n’ont pas les capacités d’en posséder un abandonne l’idée ou se voit refusé d’avoir un animal. Des refus, ils en font s’ils le jugent nécessaire. Mme Murray donne en exemple le cas des « 3 chiots à adopter et que nous avons refusé parce que les familles voulaient les offrir un cadeau ou les voulaient en essai. Dans ces situations, ils risquent plus de revenir ». En tout, dans la dernière semaine avant les fêtes, c’est 5 chats qui ont trouvé une famille sérieuse.

 

Des dons qui ne se rendent pas

 

« Alors que les grands centres comme Québec et Montréal roulent avec des budgets provenant de dons de partout en province, la SPCA roule avec environ 100 000$. » Lors des grosses campagnes de financement, Charlevoix se trouve aux prises avec un problème d’accessibilité de cet argent. « Les gens disent donner beaucoup mais il faut qu’ils sachent qu’ils donnent mais que l’argent va dans les grands centres, il n’est pas redistribué » C’est pourquoi Mme Murray invite la population à donner dans la région. « On émet des reçus. Les gens peuvent venir sur place, offrir des dons en argent mais aussi des objets pour les animaux comme de la nourriture. En ce moment, ils peuvent aussi se procurer des calendriers. »

 

 

Actuellement, la SPCA de Charlevoix fonctionne avec 5-6 bénévoles et embauche 5 employés à temps partiel. « Il y a des refuges de Montréal qui fonctionnent seulement avec des bénévoles. C’est un problème en région, nous n’avons pas assez de bénévoles. Des gens de Montréal sont venus m’offrir de promener des animaux pendant leurs vacances du temps de fêtes! », s’indigne Mme Murray.

 

Si vous êtes intéressé à vous impliquer bénévolement, « il ne faut pas que vous soyez allergique aux animaux » et Mme Murray ajoute «  il faut avoir une bonne relation avec le public puisque la relation est la même avec les animaux. Ceux qui sont bons avec les animaux sont généralement bons avec les humains ». La SPCA opère depuis 1985 sur le Chemin de la Vallée à Rivière-Malbaie. Vous pouvez vous y rendre pour faire vos dons d’argent et de temps ou en appelant au 418-665-7354.

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