Tourisme Charlevoix : la chasse aux membres est commencée

18 novembre 2009
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Les administrateurs de Tourisme Charlevoix tenteront dans les prochaines semaines de convaincre des chefs d’entreprise et propriétaires de produits touristiques d’adhérer à l’association. Ils écriront personnellement à des membres potentiels.

 «Nous constatons qu’une bonne partie du chiffre d’affaires de plusieurs entreprises non membres de Tourisme Charlevoix est réalisé grâce aux visiteurs. Ces visiteurs ne viennent pas par hasard dans Charlevoix. Ils y viennent notamment parce que de la publicité les y encourage; or cette publicité est rendue possible grâce à l’investissement des entreprises membres», a déclaré le président de Tourisme Charlevoix, Éric Desgagnés.

Dans cette offensive, on comprend que Tourisme Charlevoix vise l’ajout d’une cinquantaine de membres aux 529 actuels. Pour y arriver, il pense notamment aux stations-service et aux magasins d’alimentation. Selon M. Desgagnés, «si les 880 000 visiteurs annuels de Charlevoix cessaient d’acheter de l’essence et de s’approvisionner dans les magasins d’alimentation, je crains que le chiffre d’affaires de ces entreprises en souffrirait dramatiquement.»

Et si certains sont réticents à adhérer, d’autres considèrent qu’être membre de l’ATR est un choix commercial stratégique voire même moral à faire dans une région où l’industrie touristique procure un emploi sur quatre. Selon Jean-Roch Thibeault, propriétaire d’un dépanneur, d’une station-service et concessionnaire Hyundai à Baie-Saint-Paul, le tourisme profite à son entreprise. «Des visiteurs en grand nombre ça veut dire davantage de pleins d’essence et une plus grande capacité financière des gens de Charlevoix vivant du tourisme à changer régulièrement leur voiture», trace-t-il, comme corrélation.

Il y a également les municipalités qui se font tirer l’oreille. Près de 50 % (6) ne sont pas membres. Le maire de Saint-Aimé-des-Lacs, Bernard Maltais, compte bien présenter une recommandation favorable à son conseil municipal afin que sa municipalité adhère pour la première fois à l’ATR. «La seule présence du parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie procure un nombre d’emplois non négligeable à plusieurs résidents de Saint-Aimé-des-Lacs, et ce, sans compter les dépenses des visiteurs dans les divers commerces de notre municipalité», a t-il précisé.

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