Inquiétude chez General Cable

9 novembre 2009
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Alors que les négociations stagnent, les travailleurs de l’usine General Cable de La Malbaie se questionnent sur les véritables intentions de la multinationale américaine.

Sans contrat de travail depuis le printemps dernier, le syndicat des métallos fait face à des demandes importantes de la partie patronale. Diminution salariale, fonds de pension, assurance collective et prime sont au cœur du litige. Un médiateur s’est joint à la table de négociations le mois dernier à la demande du syndicat.

Mandat de grève en main, le syndicat assure n’avoir fait aucun moyen de pression depuis l’interruption de la production en août dernier pour la tenue de l’assemblée générale. « Ce n’est pas notre objectif non plus. Pour le moment, c’est l’employeur qui a le fardeau de la preuve. Il nous demande des concessions sans rien offrir. Nous avons déjà concédé des choses, mais lui ne bouge pas de sa position », de préciser Guy Maltais, représentant de la soixantaine de travailleurs de La Malbaie affilié au Syndicat des Métallos-FTQ.

Des doutes envers Hydro-Québec

Alors que les négociations stagnent dans l’autre usine québécoise (Saint-Jérôme) de la multinationale américaine, la médiatisation de certaines façons de faire d’Hydro-Québec préoccupe le syndicat et les travailleurs charlevoisiens.  Principal client de l’usine de La Malbaie, qui produit du câble haute tension, la Société d’état est soupçonnée de travailler à la certification d’usines aux États-Unis alors que pointe à l’horizon la construction du barrage la Romaine et ses quelque 100 000 millions $ de contrat.

Yves Guérin, travailleur chez General Cable, s’inquiète de la situation actuelle. Celui qui doit prendre sa retraite en décembre insiste tout de même pour que la « population sache que ce ne sont pas les employés qui ne veulent pas négocier, c’est l’employeur. Nous sommes prêts à négocier, mais pas à tout perdre. Depuis 1992 que nous faisons des concessions », de souligner M. Guérin.

« Il y a de l’inquiétude, surtout quand on regarde plus loin », de commenter M. Maltais. « L’employeur ne négocie pas, on voit venir les contrats d’Hydro-Québec, notre usine fonctionne à plein régime, mais il y a le contexte économique américain et l’interruption des activités dans deux autres usines de la compagnie au Canada, dont à Saint-Jérôme. On se pose des questions. » La prochaine rencontre de négociation entre la direction et le syndicat est prévue vers le 20 novembre.

 

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