Une ferme pour les plus démunis

15 octobre 2009
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Environ 15 ans après le Pélican, François Cordeau a un nouveau projet pour aider les plus démunis du conté. Cette fois, l’homme cherche des appuis afin d’ouvrir un centre de réadaptation qui, grâce aux travaux de la ferme, permettrait à une clientèle en difficulté de reprendre confiance en soi et en la vie.

Plusieurs se souviendront de François Cordeau et de son projet du bateau Pélican dont la construction dans les années 1980 avait permis à quelque 200 jeunes en difficulté de se trouver une voie. L’homme a ensuite participé à la création de la Fondation de la grande famille de Charlevoix, un organisme dont la mission est notamment de venir en aide aux plus démunis par le développement d’un projet rassembleur.

Ce projet rassembleur, M. Cordeau le présente comme la Ferme de la grande famille de Charlevoix. Sous la forme d’un centre de réadaptation, l’idée s’inspire de lieux semblables en Europe et au Canada. Par la revalorisation de métiers traditionnels et l’enseignement, la ferme permettrait d’accueillir et d’offrir travail et ressources sociaux communautaires à des personnes démunies de tous âges dont des toxicomanes, des décrocheurs, des personnes avec un handicap physique et intellectuel ainsi que d’ex-militaires.

« La ferme est un moyen d’aider. Avec la pratique d’activités telles que l’artisanat, la mécanique ou la construction ainsi que l’accomplissement des travaux de la ferme, les gens arrivent à ouvrir leurs horizons et à se découvrir des qualités qu’ils ne connaissaient pas », d’expliquer M. Cordeau. « Ce projet est moins dispendieux que le Pélican, mais nous permettra d’aider plus de monde. »

Actuellement, des sites à Saint-Hilarion, Saint-Irénée et Cap-à-l’Aigle sont ciblés afin de recevoir la ferme. Des organismes, tels que Centraide, ont déjà démontré leur intérêt envers ce projet. « Actuellement, nous en sommes à l’étape de l’étude des statistiques afin de connaître le nombre de personnes qui pourraient fréquenter la ferme », d’expliquer M. Cordeau. Malgré son âge, ce dernier veut mener à terme ce nouveau projet : « Aider les plus démunis, c’est ma destinée. C’est pour ça que j’ai créé la Fondation. Avec le projet de la ferme, j’ai besoin de l’appui de la population et du milieu. »

Actuellement, presque tous les fonds nécessaires au démarrage du projet seraient réunis. Par la suite, les revenus de la ferme devraient permettre au centre de s’autofinancer en grande partie. « Je suis seul dans la vie et il faut que je laisser mes choses à quelqu’un. Je veux rembourser le bien que les gens m’ont fait », de confier l’homme pour qui les appuis reçus permettront de finir de convaincre les instances régionales et gouvernementales.

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