Procès de Jean-Guy Bouchard : journée 1

23 septembre 2009
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Le procès du maire de Petite-Rivière-Saint-François, Jean-Guy Bouchard, a commencé hier et se poursuit ce matin au Palais de Justice de La Malbaie. Le ministère public cherche à le déclarer inhabile en raison de deux déclarations d’intérêts pécuniaires incomplètes.

Le juge Bernard Godbout devra trancher : ce fait, admis par la défense, peut-il justifier une telle sanction? Pendant que l’avocat du procureur général, Me Frédéric Maheux, cherchait à établir un lien entre l’achat d’un terrain par le maire en 2003 et le projet de réseau d’aqueduc et d’égout, celui de la défense, Me Denis Michaud, tentait de prouver que son client n’avait pas d’intérêt pécuniaires particulier dans les résolutions adoptées au conseil à trait au service d’aqueduc et d’égout.

Mais c’est aujourd’hui que le procès risque de prendre une tangente intéressante alors que l’interrogatoire de Jean-Guy Bouchard se poursuit.
Durant cette première journée d’audiences, le contexte politique difficile a refait surface, surtout lors du témoignage de l’ex-conseiller Oliva Bouchard. On a aussi appris que la défense fera valoir dans son plaidoyer qu’au moins sept élus ont également fait des déclarations d’intérêts pécuniaires in complètes, dont Oliva Bouchard.

 «Est-ce que M. Bouchard (Jean-Guy) avait un intérêt particulier, donc différent de l’intérêt général de la population? Notre réponse, c’est non», a d’ailleurs dit dès le départ Me Michaud, cernant assez bien la délicate décision qui attend le juge Godbout.

Jean-Guy Bouchard a-t-il profité du projet de prolongement des infrastructures, condition primordiale pour obtenir un permis de construction, pour acheter un terrain au coût de 15 000 $? C’est là une autre question que devra se poser le juge.

Le procès n’est pas simple. C’est toute la question des intérêts pécuniaires des élus qui est sur la table. La décision du juge risque d’envoyer un message à tous les élus du Québec.

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