Le Parc marin du Saguenay−Saint-Laurent souhaite réduire le trafic maritime, notamment à la hauteur de l’embouchure du fjord du Saguenay, de manière à hausser la protection des mammifères marins qui affectionnent ses eaux.
Il en est question aujourd’hui avec des présentations destinées au public et demain, à huis clos, avec les intervenants concernés par les activités en mer, dont les croisiéristes. L’exercice doit déboucher sur un nouveau plan de gestion des activités en mer à adopter au cours du printemps, soit avant la prochaine saison d’observation des baleines.
«Dans nos consultations publiques, nous avons reçu beaucoup de mémoires qui s’inquiètent de l’intensité du trafic dans le parc marin, notamment à l’embouchure du Saguenay», amène Daniel Langlois, co-directeur du parc.
Chose certaine, il ne faut pas s’attendre à voir entrer de nouveaux joueurs sur le marché des croisières aux baleines et les règles pour les observer changeront. «Il faut toujours se préoccuper de l’état des mammifères marins. Des recherches scientifiques produites dans la dernière décennie démontrent qu’il y a un impact du trafic sur les mammifères marins, notamment sur le taux de reproduction et sur le succès pour se nourrir. Notre objectif est de hausser les niveaux de protection, surtout pour les espèces en danger comme les bélugas et les baleines bleues», admet M. Langlois.
À l’ordre du jour de cette rencontre, les modifications à apporter au Règlement sur les activités en mer dans le Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent ne mentent pas sur la tangente empruntée.
«L’objectif de ce plan, visant une utilisation durable du parc marin, est d’assurer la protection des écosystèmes et des mammifères marins ainsi que la pérennité des activités en mer», continue M. Langlois.
Chaque année, autour de 200 000 personnes utilisent les bateaux de croisières pour apercevoir les baleines. Actuellement, 59 permis d’observations sont accordés, répartis parmi 16 compagnies, lesquelles sont rattachées à cinq ports.
À noter que la soirée publique a lieu ce mercredi à 18 h à l’Hôtel Tadoussac.
