La foudre fait des ravages dans un troupeau.

Par Emelie Bernier 8 septembre 2009
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Le 1er juillet dernier, Gisèle Girard voit passer une boule de feu par sa fenêtre. Un violent orage s’abat sur le rang Saint-Antoine de Saint-Irénée. Elle est loin de se douter que près de la moitié du troupeau  de son fils Peter vient de périr, foudroyée.

 

Peter Girard, rencontré plusieurs semaines après le fâcheux incident, est encore éberlué de la perte qu’il a subite. Trois taures d’un an, un jeune veau, une mère et le boeuf reproducteur du troupeau, une bête de 1500 livres dotée d’un bon pedigree et acheté à grands frais, ont été retrouvés par le père de Peter, à l’orée d’un boisé, le lendemain de l’orage funeste. «Elles ont couru pour se mettre à l’abri sur le bord du bois et elles se sont fait prendre par la foudre», analyse Peter Girard.

Si quelques animaux ont été épargnés, c’est parce que le troupeau était scindé en deux dans sa course. Comme les cadavres des animaux n’ont été retrouvés que le lendemain, rien n’a pu être récupéré. «Il était trop tard pour récupérer la viande, les ventres étaient gonflés. Dans ce temps-là, tu fais un grand trou puis tu les enterres», explique Peter Girard. Une mère gestante dont le petit est mort lors de l’orage a été sauvée in extremis. «Elle était due depuis deux semaines, le bébé était mort et on l’a sorti avec un tire-fort. On a failli la perdre elle aussi», se rappelle-t-il.

Ce dernier élève des Highlands depuis une dizaine d’années, tout en travaillant sur la Côte-Nord durant la semaine. Ce coup du sort ne remet pas en question sa volonté d’agrandir son troupeau et d’un jour, commercialiser la viande de Highland dans Charlevoix et ailleurs. «Ce qui est dommage, c’est que pour bénéficier des assurances de la Financière agricole, il faut avoir un minimum de 15 têtes. Là, je dois assumer entièrement les pertes qui s’élèvent à près de 7000 $», constate-t-il ajoutant d’un même souffle que «la perte financière n’est pas tout! Ce sont des animaux vraiment attachants et sans malice. Ça nous a fait de la peine.»

 

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