Chez les producteurs maraîchers, le bilan n’est pas beaucoup plus rose.« L’été a été mouilleux! On a eu un peu de misère avec les oignons qui ont pourri, du mildiou dans les patates. Les problèmes sont évidemment dus à la pluie et à l’humidité», relate Serge Bouchard, de la Ferme Côte des Bouleaux. Pour l’agriculteur, tout n’est pas perdu, notamment grâce à «la production en serre qui a relativement bien été. On a eu des retards, à cause du manque de soleil. Ça influence sur la maturité. La pourriture, c’est le principal problème. Tout se garde moins bien et il y en a moins. Chiffrer les pertes, ce n’est pas évident, mais dans les patates, on a au moins 25% à 30 % de baisse de rendement. Les oignons ne seront pas de conserve et on a au moins 50 % de baisse. Dans les fèves, on parle de 10 % à 15 %. Les légumes-racines n’ont pas trop souffert, mais ils sont moins gros que par les années passées. Tout est en retard et on commence déjà à penser aux gelées. Ça ne fait pas une saison extraordinaire», concède M. Bouchard.
Du côté des Jardins du Centre, Jocelyne Ouellet considère que malgré les pertes importantes du printemps, «les jardins ont été sauvés». «Tout a été tardif, mais certaines récoltes ont été catastrophiques, comme les fraises et les fèves qui sont d’habitude très abondantes, mais pas cette année. Les asperges aussi! On récoltait d’habitude jusqu’à 100 livres par jour, mais cette année, des 10 ou 15 livres par jour maximum. La récolte de basilic est nulle, mais les gourganes, ça va très bien. C’est ça l’agriculture, on ne sait jamais à quoi s’attendre d’une année à l’autre», conclut-elle avec philosophie.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.