Inauguration du Phare de René Derouin: Le sémaphore du visionnaire

Par Emelie Bernier 14 août 2009
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Sous un soleil resplendissant et entourée par les rythmes entraînants du groupe Pe Na Rua, une foule nombreuse a assisté, vendredi dernier, à l’inauguration du Phare de René Derouin, une œuvre monumentale qui rappelle les origines du Cirque du Soleil, tout en s’inspirant largement du fleuve et des flots migratoires qui n’ont cessé de l’arpenter.

Le Phare, comme l’explique Derouin, «est une oeuvre qui a un important rapport au lieu, au fleuve». Ses 25 anneaux qui s’illuminent progressivement quand le soleil s’éteint rappellent quant à eux les 25 années du Cirque du Soleil. Sur chacun d’entre eux, des personnages de terre cuite sont postés, de même que sur la promenade de bois tout autour. Depuis lundi, le public est d’ailleurs invité à créer des figurines qui prendront aussi place au cœur de l’œuvre (voir autre texte).

«C’était une condition pour moi, de faire participer les gens. Et aussi de travailler avec des artistes de Charlevoix, comme Étienne Tremblay-Tardif, Jules Brisson et Martin Brisson. On avait une fameuse équipe», commente un Derouin visiblement ravi du déroulement de l’installation qui a duré près de cinq jours.

Pour hisser l’imposante et néanmoins fragile structure, René Derouin a pu compter sur l’expérience maritime de Patrick Arsac. «Il nous a donné un bon coup de main, en nous montrant les techniques utilisées en construction maritime pour hisser les mâts», d’ajouter avec un sourire l’artiste. Patrick Arsac a aussi récité un poème-fleuve dans un silence rompu seulement par le chant des mouettes et les babillements des enfants.

René Derouin a choisi de laisser à Baie-Saint-Paul cette œuvre qui ne devait y être que de passage, un legs de taille. «Elle ne pouvait aller nulle part ailleurs! C’est une ode au Cirque, à ces migrants qui ont conquis le monde, mais aussi une ode à Baie-Saint-Paul, qui leur a insufflé l’énergie pour le faire au départ. C’est aussi une ode au fleuve et plus on l’installait, plus l’évidence se posait. Le Phare doit rester à Baie-Saint-Paul», de commenter l’artiste, confiant en l’avenir de son œuvre d’art in situ.

La joyeuse bande de Pe Na Rua a fait danser la foule et semé une ambiance festive.

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