Fibrotek pousse les gaz à plein régime

11 juillet 2009
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L’usine Fibrotek, nouvellement construite dans le parc industriel de Clermont au coût de 2 millions $, vient de mettre pleins gaz grâce à son association avec un investisseur américain pour fabriquer des pièces composites (résine, époxy et fibre de carbone) pour les avions, les hélicoptères, parallèlement à la fabrication de barres d’armature en fibre carbone pour le monde industriel.

 

 

Fibrotek a vu le jour il y a quelques années avec la complicité, entre autres, de Guy Néron et Martin Tremblay du Centre local de développement de Charlevoix-Est : «Le CLD m’a permis de démarrer mon entreprise en opérant dans l’incubateur industriel et en utilisant tous les services sur place», confie le propriétaire Luc Tremblay, originaire de Cap-à-l’Aigle et qui a gagné sa vie auparavant en qualité de pilote de ligne sur des jets privés.

 

L’histoire de M. Tremblay, ingénieur de formation, n’est pas banale : «Je me suis aperçu du haut taux de roulement des pièces d’aluminium sur les avions en fréquentant le centre québécois de formation aéronautique de Chicoutimi, poursuit-il. L’aluminium dans l’aviation a une courte durée de vie à cause du stress et du cycle d’utilisation.»

 

 

Luc a alors commencé à fabriquer des pièces composites avec des matériaux de résine, époxy et fibre de carbone, apportant même des modifications sur les 15 avions du centre de formation en ce qui a trait aux vrilles dans les airs, décrochant par ricochet son premier contrat à titre d’hommes d’affaires et qui allait faire décoller son entreprise : «C’est drôle à dire, laisse-t-il entendre avec un sourire, je me suis fait la main auparavant en construisant des pièces pour les modèles réduits télécommandés. C’est pareil mais à une plus petite échelle.»

 

Au fil des ans,  M. Tremblay a poursuivi sa carrière assis dans le cockpit avant de faire une croix comme pilote lorsque la compagnie Air Canada lui a fait une offre alléchante pour son réseau national et international.

 

Au cours d’un voyage à Oshkosh, aux États-Unis, site du plus gros pageant aérien en Amérique du Nord, Luc fit la connaissance de Lou Simons, investisseur et mordu d’aviation. Le déclic s’est fait entendre presque instantanément lorsque les deux hommes ont comparé leur vision des matériaux composites dans le monde industriel, principalement en ce qui a trait aux barres d’armature en fibre de carbone, matériau très léger et antirouille, trois fois plus résistants que l’acier et dont l’expansion thermique est similaire au béton :

 

 

«Il m’a alors avoué qu’il évaluait à 800 millions $ le marché seulement au Canada pour une année. Notre association est née à cette époque», résume M. Tremblay, aujourd’hui âgé de 35 ans.

 

Depuis janvier 2009, l’usine Fibrotek de Clermont, bâtisse d’une superficie de 12 000 pieds carrés, emploie huit travailleurs : «Nous mettons la dernière main à finaliser la fabrication d’une nouvelle machine pour les barres d’armature. Au démarrage, l’usine roulera 24 heures sur 24 pour répondre à la demande au Québec, au Canada et en particulier en Amérique du Sud, pays en plein essor industriel», laisse-t-il savoir, en guise de conclusion.

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