Un réseau de défis
Dans le dossier cyclable, l’étude sur l’aménagement d’un réseau cyclable régional, demandée par
la MRC
de Charlevoix-Est en 2005, établissait un coût de réalisation de 11,2 millions $. À titre comparatif, le circuit de 256 km de
la Véloroute
des bleuets au Lac-Saint-Jean a nécessité des investissements de 10 millions $ lors de sa phase de création en 1996.
Outre le financement, « le cyclisme représente aussi un gros défi avec la géographie et les voies rapides qui traversent nos villages », de constater Karine Horvath, directrice générale de
la MRC
de Charlevoix.
Mais qu’à cela ne tienne, Dominic Tremblay, préfet de
la MRC
de Charlevoix rappelle que « chez nous, c’est une volonté politique de développer le cyclable ».
Pour Pierre-Paul Savard, membre du Comité pour l’implantation d’un réseau cyclable régional dans l’est du comté, réveiller la volonté des élus représente aussi un important défi. « J’ai parfois l’impression que c’est nous qui sommes responsables de l’exécution du dossier alors que nous sommes là dans le but de sensibiliser les élus de le faire. Ce sont eux qui ont les pouvoirs. Il y a toujours des raisons de ne pas agir quand il n’y a pas de volonté réelle ».
Bientôt pour votre vélo
Tout comme Baie-Saint-Paul, d’autres municipalités prévoient améliorer leur réseau cyclable prochainement. C’est le cas notamment de
La Malbaie
où la réfection du Chemin de
la Vallée
par le ministère des Transports permettra l’aménagement dès cet été d’une bande cyclable entre le pont Leclerc et le chemin des loisirs. Une étude pour le prolongement de ce tracé vers Clermont est aussi en cours de réalisation au coût de 16 000 $. « Nous avons toujours travaillé sur le dossier des pistes cyclables, même si certains nous reprochent le contraire. Évidemment, ça ne va jamais à la vitesse que l’on voudrait », de soutenir le maire de
La Malbaie
et préfet de
la MRC-Est Jean-Luc Simard
qui croit que le cyclable est un outil indispensable.
Avec la réalisation du tunnel cyclable, Saint-Urbain aura aussi du nouveau pour les vélos cet été.
Attrait touristique
Au point de vue touristique, l’offre actuelle ne permet pas de faire la promotion d’un réseau. À Tourisme Charlevoix, les préposés envoient les cyclistes à l’Isle-aux-Coudres ou leur proposent
la Route
des montagnes. « Nous sommes beaucoup en consolidation. On avance, mais à part l’Isle-aux-Coudres, nous n’avons pas encore de pistes cyclables qui nous serviraient d’outils de promotion. Nous en sommes encore aux réseaux locaux, mais je crois tout de même que bientôt nous serons prêts à promouvoir nos voies cyclables », de soutenir Mme Horvarth.
