Le projet de Saumon Rivière-Malbaie menacé

24 mars 2009
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Le président de Saumon Rivière-Malbaie, Ronald Desbiens, craint que le projet de développement de  1,4 million $ tombe à l’eau. Questionné sur les rumeurs faisant écho de la chose, il a admis que le prochain mois allait être crucial.

 «Il n’est pas mort encore. Mais il faut absolument qu’il se passe quelque chose dans le prochain mois», a-t-il répondu. Pour réaliser ce projet de développement, qui consiste en la construction d’un chalet d’accueil, de trois chalets d’hébergement et d’une cinquantaine d’emplacements de camping, Saumon Rivière-Malbaie a besoin de 900 000 $ du gouvernement.

«On a toujours dit qu’on allait réaliser Grand-Fonds avant, mais ça fait un an et demi que c’est annoncé et on n’entend plus parler de notre projet depuis un an», se questionne M. Desbiens, qui s’impatiente. Il a déposé le premier projet il y a dix ans.

Il déplore aussi l’appui timide de Tourisme Charlevoix. «On nous dit de continuer notre développement, amenez-en des pêcheurs, mais nous, on va les loger et les nourrir», continue M. Desbiens. Il ajoute à cette embûche un avis sectoriel de la Sépaq défavorable puisqu’elle doute de la rentabilité du projet, tout comme un avis scientifique de la direction de l’aménagement de la faune. Il rétorque que les 1032 montaisons de 2008 et l’ouverture de fosses en amont sont des gages d’un achalandage.

«Ce que je demande, c’est de ne pas avoir une vision uniquement touristique, mais une vision régionale. La rivière est devenue un enjeu économique important pour AbitibiBowater», soutient-il.

D’ailleurs, AbitibiBowater a donné le terrain où sera érigé le projet, une valeur de 68 000 $. Le syndicat des travailleurs du papier doit aussi tenir une conférence de presse au cours des prochains jours pour soutenir le projet. Et Saumon Rivière-Malbaie rappelle qu’il possède 400 000 $ en argent, comme mise de fonds.

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