Internet Haute Vitesse: Charlevoix est dans la course

Par Emelie Bernier 21 mars 2009
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Bien au fait que certains secteurs de Charlevoix sont encore laissés pour compte en ce qui a trait à l’accès au service Internet à haute vitesse (IHV), la SADC, de concert avec le Réseau des CACI Charlevoix (Centres d’accès communautaire Internet), prépare la réplique. Municipalité par municipalité, rang par rang et de porte en porte, ils en sont à dresser le portrait exhaustif de la situation pour tirer profit du plan de mise à niveau de 24 millions $ annoncé par la ministre Nathalie Normandeau. Certains citoyens de secteurs mal desservis devront toutefois prendre leur mal en patience…
C’est à Olivier Fortin et Sheila Tremblay, du Réseau des CACI Charlevoix, qu’on a confié la tâche de dresser un inventaire précis des secteurs qui n’ont pas accès à la haute vitesse. « Aujourd’hui, il est admis qu’Internet haute vitesse est aussi essentiel que l’électricité l’était au début du siècle dernier», explique Olivier Fortin.
«Même si notre carte du territoire ne sera complète qu’à la fin du mois, on sait déjà que cela représente entre 80 et 100 commerces, une quarantaine de fermes et plusieurs centaines de résidences », de renchérir Olivier Fortin.
Dans Charlevoix, la SADC entend bien saisir la balle au bond et déposer un projet qui lui permettra de maximiser l’accès à ce service indispensable. L’automne dernier, l’organisme de développpement régional avait présenté une demande à Développement économique Canada afin de financer une étude sur ce dossier. DEC avait alors invité la SADC à attendre les annonces du gouvernement québécois. On ne s’est toutefois pas tourné les pouces en attendant.
Pascal Harvey, de la SADC, confie q’il y a quand même une petite urgence. Il estime qu’en présentant le plus tôt possible un projet global qui couvrira, en plus des deux MRC de Charlevoix, les secteurs de Saint-Ferréol et Saint-Tite-des-Caps, les chances d’obtenir de l’aide financière seront maximisées. « Nous sommes tous assis à la même table à réfléchir aux meilleures options possibles. Nous allons évaluer toutes les possibilités technologiques, mais jusqu’à présent, il semble que la technologie sans fil puisse être une partie de la solution. »
Les coûts reliés à la fibre optique et au câblage sont quant à eux jugés très élevés. « Les fournisseurs dans l’Est et dans l’Ouest demeureront les mêmes, soit Vidéotron et Déry Télécom, mais il faut comprendre que de leur côté, il y a un seuil de rentabilité à atteindre. Nous essaieront d’arrimer le plus de gens possible à ces sources, mais pour certains secteurs, il faudra faire différemment.» Communications Charlevoix pourrait être un partenaire majeur dans ce projet.
Olivier Fortin et Pascal Harvey demeurent réalistes quant à la couverture qui pourra être atteinte grâce à une éventuelle aide financière. « 100 % de couverture, ça va être difficile! La toponymie du territoire ne le permettra pas, estime M. Harvey. Réussir à brancher haute vitesse entre 80 % et 90 % des gens qui ne le sont pas encore, c’est plus réaliste. »

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