Les organismes famille crient famine

13 mars 2009
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Comme ses homologues de la province, la Maison de la famille de Charlevoix exhorte le gouvernement provincial a faire plus pour les organismes famille. À l’approche du dépôt du budget provincial, la Fédération québécoise des organismes communautaires famille (FQOCF) réclame une majoration de 15 millions $ du financement annuel.

 

Ce n’est pas la première fois que les organismes familles soutiennent être sous financés. Au Québec, 90 000 familles fréquentent ces organismes qui reçoivent en moyenne 59 000 $ par année du ministère de la Famille et des Aînés.

 

Dans Charlevoix, la Maison de la famille compte 200 familles membres et dit « faire des miracles » avec son budget annuel de 165 000 $ dont 90 000 $ proviennent du ministère de la Famille. Lors de l’inauguration de ses nouveaux locaux le mois dernier, la directrice générale de l’organisme Diane Martel dénonçait que « le financement de base ne suit pas la réalité ».

 

La Maison de la famille de Charlevoix tient des activités bénéfices chaque année afin de boucler son budget et doit solliciter l’appui de partenaires du milieu, notamment pour profiter de ses indispensables nouveaux locaux. « Nous nous faisons toujours dire que nous faisons beaucoup avec peu. Nous avons de la misère à dire non aux familles qui nous demandent des choses. Notre rôle, c’est de leur rendre service », de souligner Mme Martel dont l’organisme a développé plusieurs nouveaux services au cours des dernières années, donnant lieu à une gymnastique comptable exigeante. Selon l’organisme, l’investissement supplémentaire demandé à Québec « est infime pour l’État, mais tellement significatif pour les familles ».

 

Déplorant la perte de revenus provenant du fédéral, la FQOCF sonne l’alarme, réclamant 15 millions $ de plus pour les organismes famille de la province. Elle soutient que plusieurs organismes doivent fermer leurs portes quelques mois par année ou encore réduire leurs heures d’ouverture ou l’offre d’activités faute de moyens. « Dans le contexte économique actuel, les familles sont encore plus nombreuses à frapper à leurs portes pour retrouver dans ces milieux de vie des lieux de solidarité, d’échanges, d’entraide pour se remettre en action face aux conséquences familiales de perte d’emploi, d’insécurité financière et de diminution des services publics », de souligner la directrice générale de la FQOCF Marie Leahey, ajoutant que son organisme se retrouve aussi en position précaire.