Un outil pour contrer la détresse psychologique

Par Jean-Sébastien Tremblay 2:40 PM - 13 mars 2018
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Produits Forestiers Résolu (PFR) lance une nouvelle initiative afin de prévenir la détresse psychologique chez ses employés. En effet, les travailleurs de Clermont pourront bénéficier sous peu du programme « Et moi comment ça va », qui donne déjà des résultats concrets. De plus, la production à l’usine clermontoise est de retour à la normale, après qu’elle ait connu des difficultés d’approvisionnement en copeaux.
« De plus en plus de travailleurs souffrent de détresse psychologique », soutient Karl Blackburn, directeur principal, Affaires publiques et relations gouvernementales – Canada pour PFR. Dans ce contexte, en 2016, l’usine de Château-Richer a remis différentes bourses à des organismes locaux. Le Centre de prévention du suicide de l’endroit, qui était alors un récipiendaire, a partagé avec les dirigeants locaux un programme pour contrer la détresse psychologique. Celui-ci a alors été mis en place.
« Le programme « Et moi comment ça va » permet aux employés de poser les bonnes questions et d’obtenir les bonnes réponses s’ils voient un collègue qui vit des difficultés », décrit M. Blackburn. Ainsi, l’entreprise peut alors tout de suite mettre des mesures en place pour supporter la personne adéquatement. « La détresse psychologique est encore tabou chez les hommes. Nous avons peur de paraître faibles. Le fait d’aborder cette problématique directement permet de passer au-delà des préjugés », explique-t-il.
L’implantation de ces nouveaux outils a un impact concret sur le rendement des employés. En effet, PFR dénote une baisse du taux d’absentéisme. « Si on détecte les problèmes psychologiques plus tôt, le temps de guérison est moindre », explique-t-il. Fort du succès de ce programme à l’usine de Château-Richer, PFR l’étendra maintenant à toutes ses installations québécoises et ontariennes. Ainsi, les travailleurs de Clermont devraient pouvoir en bénéficier au cours de la prochaine année.
La production de l’usine de Clermont de PRF a été affectée en début d’année par un problème d’approvisionnement en copeaux. « Il y a pénurie de camionneurs. Nous avons donc eu de la difficulté à obtenir la livraison des copeaux à nos installations », affirme M. Blackburn. Pour celui-ci, le manque de relève dans cette industrie à l’échelle de la province explique cette rareté. « Nous avons dû adapter notre production en fonction de notre inventaire de matière première », énonce-t-il. Néanmoins, la situation est revenue à la normale la semaine dernière, et la production a repris de plus belle.
Malgré cette reprise, PFR est conscient qu’il devra trouver des solutions permanentes. « Nous croyons qu’il serait possible de réorganiser les factions de travail, ou même d’avoir recours à des travailleurs étranger », poursuit-il. Du même souffle, il invite les gouvernements à faire leur part afin de trouver des solutions à cette problématique provinciale.

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