Le ministre Barrette se veut rassurant

Par Jean-Sébastien Tremblay 11:41 AM - 30 mars 2018
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Le ministre de la Santé Gaétan Barrette était attendu de pied ferme à La Malbaie vendredi dernier. Il y a rencontré les élus municipaux ainsi que des représentants du groupe Mobilisation pour les services de santé de notre hôpital. Le politicien libéral a tenté de rassurer la population à propos de l’avenir des soins de santé à La Malbaie.
« La rencontre a été positive », déclare Sylvain Tremblay, préfet de la MRC de Charlevoix-Est et maire de Saint-Siméon. Il souligne que le ministre a été respectueux et qu’il a démontré une belle écoute. « Le Conseil des maires avait deux demandes. L’une était qu’il y ait des représentants du personnel médical de l’Hôpital de La Malbaie sur le comité de révision du plan clinique. L’autre consistait en la création d’un comité pour assurer le développement à moyen et long terme de l’établissement », explique-t-il. En réponse, son interlocuteur a affirmé qu’il souhaitait intégrer des professionnels locaux aux démarches présentement entreprises par le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale (CIUSSS). À partir de maintenant, M. Tremblay espère qu’il y aura un suivi et que les engagements pris seront respectés. De surcroît, M. Barrette affirmée que l’Est conservera ses acquis, notamment l’obstétrique et le centre de traumatologie.
Aussi, le préfet a apprécié l’ouverture de Gaétan Barette afin de trouver des solutions au problème de manque de médecins dans l’est du comté. « Il s’est dit prêt à autoriser un groupe de nouveaux facturants à s’installer à La Malbaie si certains en faisaient la demande », ajoute-t-il. De plus, l’arrivée de médecins venus de France a aussi été invoquée comme piste de solution par le ministre. « Sur 24 médecins actuels, 11 partiront à la retraite dans les prochaines années. Si rien n’est fait, il y aura des découvertures », explique-t-il. Pour ce dernier, la modernisation de l’établissement de santé est essentiellement pour améliorer son attractivité. « Les jeunes médecins veulent travailler dans des installations récentes à la fine pointe de la technologie », énonce-t-il. Également, il souligne que le projet de loi 130, qui donnera plus de pouvoirs aux dirigeants des centres de santé, pourra leur permettre d’imposer des couvertures aux docteurs, ce qui n’est pas le cas actuellement.
« Je suis un peu rassuré par les politiciens, mais je ne le suis pas par le CIUSSS », affirme le maire de Saint-Siméon. Il lui reproche notamment en manque de transparence et la diffusion d’informations contradictoires. Il espère que les correctifs seront apportés dans les prochaines semaines. De plus, il s’engage à suivre de très près les progrès effectués dans ce dossier.

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