Karyne Chouinard, Ambassadrice pour la Fondation de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec: une histoire de coeur

Par Emelie Bernier 12:12 PM - 21 février 2017
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Karyne avec Antoine, Chloé et Lily-Rose, toutes des raisons de plus plus s’accrocher à la vie!

Si Karyne Chouinard a accepté d’être Ambassadrice pour la Fondation de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ) durant le mois du cœur, février, c’est que d’une certaine façon, elle leur doit la vie.
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« Disons que je les connais très bien, parce que je suis soignée là depuis de nombreuses années. Enfant, c’était au CHUL, mais depuis l’adolescence, je suis suivie à l’Hôpital Laval par l’équipe de l’IUCPQ », résume l’ambassadrice qui est domiciliée à Saint-Joseph-de-la-Rive.
Elle est née avec une malformation cardiaque.
«Mes parents ne le savaient pas. J’étais un bébé bleu, qui ne pleurait pas. 5 jours après ma naissance, les médecins ont annoncé à mes parents que j’avais une malformation cardiaque. J’ai eu 7 opérations à cœur ouvert. 5 de ma naissance à 4 ans, puis j’ai fait un AVC à 4 ans qui a nécessité une 6e opération. La 7e date d’il y a 10 ans, quand ils m’ont greffé une valve porcine », explique Karyne Chouinard, tout bonnement. La durée de vie moyenne d’une valve porcine est de 10 ans et elle sait bien qu’elle devra de nouveau être opérée dans un avenir rapproché… « Dans mon cas, on ne parle pas de transplantation, tant qu’ils peuvent réparer. Mon cœur est encore réparable. Il y a toujours un risque. Si ça ne fonctionne pas, ils vont me mettre sur une liste d’attente pour un nouveau cœur, mais ce n’est pas mon souhait, parce que c’est risqué », dit-elle.
Son cœur fonctionne à peu près à 50%, ce qui ne l’empêche pas d’avoir un mode de vie actif. «Je me tiens en forme! Mes médecins m’obligent à m’entraîner alors je joue au volley ball, je joue au tennis, ce sont des sports intenses et très « cardio», mais j’aime ça et je connais mes limites. J’essaie d’y aller selon mes capacités, même si des fois, je pousse un peu. Dans ce temps-là, je m’en ressens beaucoup le lendemain : j’ai plus de palpitations, je suis plus amorphe, plus fatiguée », dit celle qui n’est pas au sommet de sa forme ces temps-ci et qui devra investiguer un peu. « C’est peut-être juste une fatigue liée au mode de vie, au travail, mais dans mon cas, il faut aller voir plus loin pour être sûr », explique-t-elle.
Karyne et son conjoint Antoine sont les parents de deux belles petites filles à l’énergie débordante, un petit miracle pour celle qui croyait qu’elle ne pourrait jamais avoir d’enfant. «Mes parents m’avaient toujours dit que je ne pourrais pas en avoir, mais finalement, mon médecin m’a donné son approbation et je suis tombée enceinte un mois et demi après! Je l’ai su avec ma mère et elle est décédée en sachant que je pouvais avoir des enfants. C’était vraiment quelque chose d’important pour elle. Elle n’a jamais su que j’avais perdu mon premier bébé et que je suis retombée enceinte pas tellement longtemps après, de Chloé », explique Karyne.
Elle s’est surprise elle-même, comme elle a surpris son médecin, quand elle est retombée enceinte, à peine 8 mois après avoir donné naissance à sa première fille. « Je savais qu’il y a des risques, que mes filles auraient pu avoir la même chose que moi, mais j’ai eu le « jack pot », les deux sont en super santé! », se réjouit la maman. Les grossesses ont fait vieillir son cœur, mais elle ne regrette rien! La vie prend toutefois un autre sens…
À sa dernière opération, il y a 10 ans, Karyne se souvient qu’elle avait fait ses préarrangements funéraires. « Il y a 10 ans, j’étais célibataire, je n’avais pas d’enfant. Je savais qu’il y avait un risque, mais je me disais : advienne que pourra. Là, avec mes deux cocottes, mon chum, la « game » n’est pas pareille. J’ai moins envie qu’ils jouent là dedans, car je sais qu’il y a toujours un risque. Mais la médecine évolue vite! Ce que je souhaite, c’est qu’ils puissent m’opérer par cathéter, sans ouvrir, et que j’ai la paix ensuite, pour une autre 10, 15 ans… Je veux être capable de faire du sport avec mes enfants, de les suivre longtemps! Les filles jouent au tennis, j’aimerais qu’on joue les 4 ensemble avec mes cocottes, mon chum. J’aimerais en profiter le plus possible», glisse-t-elle.
Son choix de métier n’est pas anodin. « Je suis infirmière. Mes parents étaient dans le milieu hospitalier. J’ai passé beaucoup de temps à l’hôpital, j’ai connu ça énormément et l’équipe là bas est super géniale. J’ai été super bien traitée et j’essaie de redonner ça », dit celle qui travaille pour le CLSC, en maintien à domicile. « C’est une approche différente. Les gens se confient, on a un rôle. Quand on passe, on sait que le lendemain, il n’y aura personne, il faut prendre le temps, même si on ne l’a pas tant. On développe un lien avec nos patients », confie celle qui est cependant en arrêt forcé ces temps-ci.
Si elle a accepté le titre d’Ambassadrice pour le mois du cœur, c’est parce qu’elle sait la différence que l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec a fait dans sa vie. «Les dons à la Fondation permettent d’acheter des équipements médicaux et de soutenir la recherche. Les dons combinés avec l’expertise de l’institut font que tant de gens ont la chance d’avoir une 2e vie et des soins si exceptionnels! », conclut Karyne, qui en sait un bout sur la valeur de la vie.
Si elle a choisi de raconter son histoire, c’est pour vous inviter à soutenir la mission de la fondation.
Pour faire un don à la Fondation, visitez le http://www.fondation-iucpq.org pour faire un don.

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