Esprit du Nord à l'Espace culturel

Par Eric Maltais 1:49 PM - 14 octobre 2016
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Avec L’Esprit du vent du Nord, l’artiste d’origine algonquienne Denis Namun Thibault nous transporte dans la spiritualité de son monde, de son mode de vie et de son imaginaire.

Cet artiste autodidacte présente une exposition composée d’œuvres sprirituelles aux couleurs vives provenant d’un mouvement artistique des Premières Nations connu sous le nom de peinture des Woodlands (terres boisées).
« Il y a trois types d’art au niveau des Amérindiens, soit le totémique dans l’Ouest du Canada, les sculptures sur pierres dans l’Est au niveau des Inuits et la peinture, celle que j’ai découvert il y a une dizaine d’années », confie le peintre, aussi sculpteur et musicien à ses heures.
Ce résident de Saint-Placide dans Charlevoix ne passe pas inaperçu dans sa région. Il était du lancement de l’entreprise Simard Suspensions à Baie-Saint-Paul, il a œuvré au Centre de formation continue du Centre d’études collégiales en Charlevoix, entre autres, avant de lancer sa propre entreprise touristique sur son domaine, où il reçoit des touristes européens surtout, en quête de spiritualité, avec sa thématique de la vie algonquienne d’autrefois. Pour gagner sa vie, il s’exile à chaque semaine dans la métropole pour travailler dans le monde de l’éducation.
Avec TEUEIKAN, son entreprise touristique, il fait découvrir ce que les premiers Européens ont vu lors de leur arrivée en Amérique. Un village algonquien reconstitué en plein cœur de son boisé traduit le reflet de la vie en forêt de 1608 à 1760. Des habitations en écorce et des interprètes en habits traditionnels font revivre plus de 150 ans de coutumes ancestrales. La peinture devient le prolongement de son action, sa façon d’enseigner sa culture.
« Je reproduis la forêt, les animaux, l’âme des choses. Les couleurs apaisent les gens et on les hypnotise par les sujets projetés. D’ailleurs, remarquez bien qu’autour de chaque dessin, il y a un contour noir qui sert à délimiter les choses. Tout est défini. Aussi, j’utilise seulement les couleurs vives à l’état brut ».
Chaque toile identifiée d’un nom autochtone représente un moment, une idée. À titre d’exemple, Makushan en innu signifie la fête, alors la création représente un festin. Le visiteur pourra découvrir des évocations symboliques de légendes et des représentations pictographiques de créatures animales, révélant ainsi l’âme des personnages.
Voilà donc une vingtaine d’œuvres à voir jusqu’au 29 novembre à l’Espace culturel de la bibliothèque Laure-Conan de La Malbaie.
 

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