Commission parlementaire sur le projet de loi 86 : Droit de parole à Charlevoix s.v.p.

Par Emelie Bernier 27 janvier 2016
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Bien que le remaniement ministériel retarde la commission parlementaire sur le projet de loi 86 concernant la réforme de la gouvernance scolaire qui devait débuter ce jeudi, Pierre Girard déplore qu’aucune des petites commissions scolaires du réseau n’ait été invitée à participer aux travaux. Il sollicite des appuis politiques au sein des trois partis afin que la Commission scolaire de Charlevoix ait droit de cité. 

La commission scolaire de Charlevoix (CSDC) déposera un premier mémoire, rédigé avec le support de 2 ressources externes, Gilbert Dumont,  ancien dg de la Commission et l’expert Réjean Morel.  Martine Vallée, directrice générale de la CSDC,  la secrétaire générale Julie Normandeau et Pierre Girard en sont les autres signataires. « Comme président, je montre nos couleurs politiques. Ce mémoire est spécifique à Charlevoix, c’est une photographie de notre commission scolaire en terme de réussite avec nos jeunes qui démontre aussi l’appui que l’on reçoit de notre communauté», indique M. Girard. Il rappelle que les 13 maires des 2 MRC ont donné leur appui à la démocratie scolaire, de même que l’actuel comité de parents.

L’hégémonie du ministre de l’Éducation, le rôle du futur conseil scolaire dont le rôle serait réduit à celui  de « club  social » et plusieurs articles du projet de loi inquiètent le président de la CSDC et ses pairs.

La CSDC collabore de plus à un second mémoire, déposé par les 5 commissions scolaires de la Capitale-Nationale. «Le défi est grand de se faire entendre », indique Pierre Girard.

À cette fin, il sollicite d’ailleurs les 3 principaux partis. « On doit se faire connaître par l’ensemble des députés des 3 partis, s’il arrive d’autres projets du même type que le projet de loi 86 dans l’avenir », soutient M. Girard qui a notamment discuté avec le whip de la CAQ Donald Martel. Il rencontrera son collègue caquiste Jean-François Roberge  et a aussi sollicité un entretien avec Alexandre Cloutier du PQ.

«Selon moi, Alexandre Cloutier est un joueur majeur et il siège aussi à la commission. Il est le seul député qui reconnaît la primauté de l’éducation, il l’a dit en campagne à la chefferie et l’a maintenu. Les partis changent, les gouvernements changent, il est un contact intéressant pour l’avenir de la commission scolaire », avance M. Girard. 

Il compte aussi sur le support de la députée Caroline Simard, avec qui il dit avoir eu « de bonnes discussions suite à l’article paru dans le Charlevoisien. «On a confiance en elle », précise-t-il.

Il est cependant très déçu de son chef, Philippe Couillard. « Il a fait sa campagne en clamant qu’il serait le premier ministre des régions. Pas une seule personne de la région où il a été é.u n’est invitée à la commission parlementaire. Entre urbanité et ruralité, il y a une dualité, mais on doit être apprécié pour ce qu’on a à dire. On est de citoyens égaux. Pourquoi ne pas entendre nos propos? », lance Pierre Girard, prêt à se battre pour que la région soit entendue.

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