L'histoire géologique de Charlevoix vue par des scientifiques (reportage 3 de 4)

Par Claude Boulet 22 juin 2016
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500 millions d’années entre les doigts…

(EM) La géologie fascine les scientifiques et dans le cas de plusieurs phénomènes inexpliqués ces derniers aimeraient bien y trouver une signification dans le cas des météorites.

Dans le rang 1 de Saint-Hilarion, il s’agit d’un endroit stratégique pour découvrir l’Astroblème de Charlevoix, dont le diamètre se traduit sur une circonférence de plus de 56 kilomètres de diamètre, ce qui fait de ce cratère habité un des plus grands de la planète. Naturellement, voilà un second sujet qui capte l’intérêt des experts de l’Agence spatiale canadienne, d’où leur intérêt pour Charlevoix.

Dans le cadre de la visite de terrain que les scientifiques ont effectué ces jours derniers à Saint-Hilarion, Pierre Verpaeslt a même avancé que des phénomènes récents, comme les glissements de terrain à Saint-Jean-Vianney au Saguenay, auraient pu être provoqués par la présence de sel dans les argiles lors de l’invasion marine du territoire. Rappelons que le 4 mai 1971, ce glissement de terrain couvrait une superficie de quatre-vingts acres et sa profondeur variait entre cinquante et cent pieds. Quinze millions de tonnes d’argile et de sable furent emportés jusqu’à la rivière Saguenay, faisant une seule victime.

M. Verpaelst, de l’Astroblème de Charlevoix, confirme que chaque printemps Charlevoix présente une géologie active, autant à proximité des Rivière Malbaie et du Gouffre, qu’au niveau des berges le long du Fleuve Saint-Laurent. Il explique aussi que le Mont du lac des cygnes représente les lèvres du cratère d’impact où se situent ces rivières entre les montagnes. Même dans l’actualité québécoise ces jours-ci, des experts confirment l’effritement des berges plus dans l’est du pays, touchant la Côte-Nord et la Gaspésie. Des propriétaires y voient une partie de leur propriété gagner le large.

« Créer une cartographie du géoparc et développer la science est important afin d’intéresser les jeunes à la science », soutient-il. D’ailleurs, sur un panneau thématique à Saint-Hilarion,  il est écrit : « C’est ici en 1965 que furent identifiés par le géologue Jehen Randot les premiers spécimens de shattercônes, ces roches qui portent l’empreinte du passage de l’onde de choc colossale provoquée par l’impact météoritique de Charlevoix il y a 350 millions d’années. Le cratère de Charlevoix est la première structure d’impact découverte à partir de shattercônes».

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