35 000 $ pour aller à Montréal

Cent-dix-huit élèves de 6e année des écoles Notre-Dame-du-Bon-Conseil, de Saint-Fidèle, Félix-Antoine-Savard, de La Malbaie, et Marie-Victorin, de Saint-Siméon, ont amorcé au cours des dernières semaines des activités de financement pour amasser la rondelette somme de 35 000 $ afin de financer un voyage de fin d’année de trois jours à Montréal qui courronnerait la fin de leur cycle élémentaire.
Parmi les sites qui captent l’intérêt des jeunes, il y a l’Insectarium, le Planétarium, et bien naturellement, La Ronde. Des ateliers scolaires seront menés en classe après les Fêtes afin de sensibiliser les jeunes aux sites qu’ils visiteront, les choix n’étant pas encore définitifs.
Pour découvrir leur démarche, Le Charlevoisien est allé rencontrer le groupe de l’école Félix-Antoine-Savard, dont l’objectif se situe à 22 000 $, l’équivalent de 300 $ par enfant. Tous en chœur, ils ont manifesté le désir de relever cet impressionnant défi à force d’échanges, d’efforts et en collégialité. La discipline est de rigueur, sinon les plus récalcitrants pourraient… manquer l’autobus en mai prochain!
Les jeunes prévoient organiser une panoplie d’activités qui sollicitent le soutien des membres de la communauté malbéenne, comme une soirée disco, tenue vendredi dernier dans le gymnase de l’école.
Ils ont aussi bien garni un carnet de commandes qui les forcera à produire plus de 500 sacs de différentes grandeurs à partir de matériaux recyclés. Une vingtaine d’élèves se répartissent les tâches de tailleurs, couturiers, stylistes et autres, et doivent produire les sacs, vendus à des coûts variant entre 5 $ et 20 $. La manufacture, selon ce qu’il nous a été possible de comprendre, devra rouler à plein régime d’ici les Fêtes. Naturellement, le soutien des parents et l’aide de la communauté seront bien appréciés. On sent le sérieux dans la démarche et une implication avouée attestant une volonté de réussir.
Pendant ce temps, d’autres élèves s’activeront à organiser un grand bazar qui se tiendra aussi à l’école en décembre. Chaque jeune s’est engagé à fournir des jouets et objets et les fruits de cette vente garniront aussi le compte en banque de la PME de 6e année.
Aussi, comme activité permettant d’ouvrir leurs horizons vers d’éventuelles possibilités de carrière, les élèves produiront de « A à Z » un souper spaghetti au Fairmont Le Manoir Richelieu le 24 novembre. « Nos jeunes seront transportés au Manoir sur l’heure du midi afin d’aller déguster leur lunch, puis découvrir les emplois disponibles dans ce milieu. En début d’après-midi, ils prendront d’assaut les cuisines pour préparer le repas. Ils s’occuperont de l’accueil, du service, bref, de tout. Comme si c’était leur entreprise », confie Christine Bouchard, enseignante, qui a participé à un tel projet de voyage il y a deux ans. Actuellement, 300 des 400 billets mis en circulation ont été vendus. Le prix varie pour les adultes, étudiants ou enfants.
Des collectes de bouteilles et de cannettes seront tenues d’ici avril et les informations peuvent être véhiculées par Facebook. Il est possible qu’il se fasse de la sollicitation dans les limites de la ville mais le tout reste à définir.
Support apprécié
Les jeunes expriment le besoin d’être supportés par les membres de la communauté par des dons, l’achat de billets pour les activités, des commandites et du bénévolat. « C’est vraiment le fun. Nous sommes une grosse équipe et cela force le travail d’équipe. C’est parfois difficile car on doit tous s’entendre, mais cela permet des échanges avec tout le monde. Il faut savoir accepter les idées des autres. On le fait tous pour nous ».
Dans cette démarche, les enseignantes Karine Carré, Christine Lemoyne et Christine Bouchard auront su développer chez les jeunes les notions de l’engagement, de l’effort, du respect, de la persévérance, du travail d’équipe et encore plus — la satisfaction de se réaliser dans un projet collectif — car tous les participants présentent cette conviction d’atteindre l’objectif fixé.