La tordeuse des bourgeons de l’épinette gagne du terrain
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La tordeuse des bourgeons de l'épinette fait des ravages dans les forêts du Québec. Photo archives
La défoliation causée par la TBE a doublé au Québec en un an, de 340 000 hectares en 2022 à 690 000 hectares en 2023. La Côte-Nord (27 925 ha), le Saguenay–Lac-Saint-Jean (155 658 ha) et la Capitale-Nationale (26 867 ha dans Charlevoix) ne sont que quelques-unes des régions touchées.
Dans l’Outaouais, la progression de la TBE est impressionnante. « Elle s’est déplacée de 100 km en un an, vers Lanaudière, la Mauricie, les Laurentides, alors qu’autour du Saguenay, elle est relativement stationnaire pour le moment. Elle a suffisamment de nourriture», précise Éric Lacroix, directeur général de la SOPFIM, la Société de protection des forêts contre les insectes et maladies.
Dans la région de la Capitale-Nationale, Charlevoix-est est le seul secteur affecté par l’insecte ravageur. « Les programmes de protection vont être concentrés dans ces secteurs-là, à l’ouest de Forestville, parce qu’elle est très présente », indique M. Lacroix.
Au Québec, 10, 5 millions d’hectares sont « impactés de façon active », comparativement à 9, 1 millions l’an dernier. «Cette année, on va traiter 685 000 hectares. C’est 5% du territoire affecté qu’on va protéger. Ce n’est pas un programme mur a mur et l’ impact sur les espèces non visées est minimal », indique M. Clément. Pour souligner l’importance d’agir et à titre comparatif, il évoque les feux de forêt de 2023. « La tordeuse affecte 10, 5 millions d’hectares, c’est 10 fois plus grand que l’impact des feux de forêt dans la pire année des derniers 100 ans! »
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Territoire visé par le programme de protection.
Protéger la ressource forestière
Le but premier de ces arrosages est de protéger les superficies à haute valeur pour l’industrie forestière, indique le dg de la SOPFIM. « Dans les prochaines années, l’industrie va récolter dans les secteurs qu’on arrose. On n’arrose pas les secteurs qui ne sont pas visés par l’exploitation forestière. Les aires admissibles à la protection doivent répondre à des critères, dont celui-là. »
Un arbre affecté par la TBE aura une espérance de vie de 5 ans, dans le cas du sapin baumier, à 7 ans, dans le cas des diverses variétés d’épinettes.
«Notre objectif est d’aider les arbres à passer à travers l’épidémie sans qu’ils meurent. On protège la ressource et l’économie, les emplois. C’est une police d’assurance », conclut M. Lacroix.
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