Le Centre de l’Émeu cherche des repreneurs

Par Jean-Baptiste Levêque 5:00 AM - 7 mai 2024
Temps de lecture :

Raymonde Tremblay cherche une relève pour reprendre le Centre de l’Émeu de Charlevoix.

À l’aube de ses 70 ans, la propriétaire du Centre de l’Émeu de Charlevoix, Raymonde Tremblay, est prête à passer le flambeau et cherche des repreneurs pour ce site agrotouristique qui regroupe une ferme, une boutique, un économusée et un bistro à Saint-Urbain.

« J’ai commencé en septembre 1997, une entreprise familiale, avec ma mère, mon frère et un ami de mon frère. Depuis 2013, je suis seule propriétaire de l’entreprise », raconte la responsable d’un cheptel d’environ 400 émeus, ces oiseaux parmi les plus grands du monde.

L’idée de vendre le site auquel elle se consacre depuis 26 ans mijote depuis longtemps dans la tête de l’entrepreneure, « mais je n’étais pas capable de me décider de le faire. Un moment donné, c’est devenu comme assumé, je suis rendu là dans ma vie », affirme-t-elle.

Raymonde Tremblay cherche donc « un acquéreur ou encore un groupe. Ça peut être des associés qui décident de se regrouper ensemble pour investir une expertise plus au niveau agricole, l’autre plus au niveau transformation, l’autre mise en marché, boutique. »

Car la propriétaire a développé plusieurs expertises au fil des ans, comme valoriser la viande d’un oiseau qui n’a pourtant pas de poitrine ou développer une huile anti inflammatoire qui hydrate, cicatrise et régénère.

« J’ai fait six ans de recherche et développement avec un chercheur d’université pour apprendre à la transformer puis à lui donner la qualité qu’elle a actuellement », explique celle dont le produit a été reconnu « meilleure huile d’émeu » en Amérique du Nord.

L’entrepreneure laisserait une entreprise en santé à ses successeurs. « J’ai un chef ici qui est également mon boucher. J’ai des bonnes ressources sur place qui sont intéressées à poursuivre », précise-t-elle.

Après une première carrière comme diététiste, Raymonde Tremblay est heureuse d’avoir pu continuer à prendre soin des autres à travers son projet agrotouristique. « Si je suis encore là, c’est parce qu’avec l’huile d’émeu, les produits corporels, j’ai énormément pris soin des gens. »

À juste titre, l’œuvre d’art mettant en scène un émeu à l’accueil du site s’intitule Prendre soin de son monde.

Partager cet article