Le Bloc québécois dénonce un budget qu’il qualifie d’électoraliste

Par Lisianne Tremblay 8:20 PM - 16 avril 2024
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La députée Caroline Desbiens et son chef Yves-François Blanchet ont dénoncé le budget. Photo du passage du chef le 20 février à La Malbaie.

Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois et la députée de Beauport-Côte-de-Beaupré-Île d’Orléans-Charlevoix, Mme Caroline Desbiens ont dénoncé les nombreuses ingérences dans les champs de compétence du Québec du budget fédéral. Ils considèrent que l’exercice servira davantage les intérêts électoraux de Justin Trudeau que les citoyens.

« C’est un budget sur le dos du Québec, une démonstration claire des dommages que le déséquilibre fiscal et le pouvoir de dépenser combinés peuvent faire contre la capacité des Québécois à gérer eux-mêmes leur propre société. C’est un budget de promesses électorales qui ne sert que Justin Trudeau, son maintien au pouvoir immédiat par le NPD et ses visées électoralistes en 2025, a commenté le chef Yves-François Blanchet.

L’exercice ne répond pas non plus aux attentes du parti politique sur le soutien des aînés, le droit de retrait du Québec des ingérences, le logement, le remboursement de la facture pour les demandeurs d’asile notamment.

«Le Québec sera contre, donc le Bloc Québécois sera contre », ajoute M. Blanchet.

Ingérence après ingérence

Le budget 2024 comprend plusieurs ingérences dans les champs de compétence du Québec.

Le Bloc Québécois dénonce, entre autres, l’imposition au Québec et aux municipalités de priorités fédérales concernant le logement, l’imposition de conditions en infrastructures, le financement d’une assurance médicaments fédérale et de soins dentaires fédéraux, l’imposition de conditions à Hydro-Québec pour l’obtention d’un crédit d’impôt, ainsi que l’annonce d’un projet de loi sur des normes pancanadiennes de soins de longue durée.

« On jurerait un budget provincial. Or, pendant que les libéraux jouent aux apprentis-sorciers dans les champs de compétence du Québec, on est en droit de se demander qui s’occupe des domaines de juridiction fédérale comme la gestion des frontières, la hausse des pensions de vieillesse ou l’assurance-emploi, par exemple. À la lecture du budget, on n’a pas la réponse », a déploré la députée Caroline Desbiens.

Le Bloc québécois considère que ce budget marquera « le moment où le gouvernement Trudeau a officialisé sa volonté de fer de gouverner sans égard pour les champs de compétence et d’imposer aux provinces les priorités d’Ottawa ».

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