«Le Parti québécois est bel et bien la première force politique au Québec», dit PSPP

Par Patrice Bergeron, La Presse Canadienne 12:57 PM - 14 avril 2024
Temps de lecture :

Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon. Photo Jacques Boissinot/La Presse Canadienne

«Nous vivrons bel et bien un troisième référendum» sur la souveraineté, a déclaré dimanche le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon, persuadé de pouvoir former le prochain gouvernement en 2026. 

Et ce référendum pourrait très bien être celui de la dernière chance, a-t-il laissé entendre, car il s’agit d’une «menace existentielle» du fédéral «contre notre peuple».

Galvanisé par les sondages qui le placent à répétition en première position, il a été acclamé par 500 militants et observateurs réunis au conseil national du parti à Drummondville.  

«Notre moment arrivera», a-t-il lancé, c’est-à-dire le moment où les Québécois pourront choisir l’indépendance, après les deux échecs référendaires précédents, en 1980 et en 1995. 

«Nous avons le devoir de gagner» pour «sortir de notre défaitisme», a-t-il insisté, c’est «notre chance ultime de se donner une pérennité linguistique et culturelle», parce que le temps presse et que le poids politique du Québec au sein de la fédération ne cesse de diminuer, selon lui.

Le leader indépendantiste s’est d’ailleurs livré à une critique féroce du «régime fédéral», comme il le qualifie. 

«C’est un régime qui ne veut qu’écraser ceux qui refusent de s’assimiler»

Dans un long discours, M. St-Pierre Plamondon a tendu la main aux citoyens de toutes les orientations politiques pour réaliser l’indépendance, car les sondages suggèrent que le parti resterait plus populaire que l’option indépendantiste, encore la barre de 50 % d’appuis.

«Nous aurons tôt ou tard le devoir de former la plus grande coalition pour le Oui (à l’indépendance) que le Québec n’aura jamais connue. (….) Que vous soyez conservateurs, progressistes, centristes, libertariens, de droite économique ou même pastafarien, ça n’a aucune importance, compte tenu de l’état de la nation.»

Il a appelé les Québécois à penser en «bâtisseurs, en entrepreneurs, en gagnants», pour reprendre ses mots.

«Pensez en Alphonse et Dorimène Desjardins, pensez en Bombardier, pensez en Maurice Richard! Nous l’avons en nous, c’est dans notre ADN.» 

Il a aussi soutenu que «le Parti québécois (PQ) est bel et bien la première force politique au Québec».

Il a reconnu que rien ne destinait sa formation à cette position quand il a été élu en 2020 à la tête du PQ, alors au plus bas dans les sondages.

Il a affirmé que c’est parce que le PQ a tenté de changer le cours de l’Histoire qu’il est arrivé à remonter, notamment quand les élus péquistes ont refusé de prêter le serment obligatoire au roi après le scrutin de 2022.     

M. St-Pierre Plamondon a tenu à saluer les agriculteurs, qui manifestent partout au Québec en raison d’une crise qui a été reconnue par le gouvernement caquiste.  

Partager cet article