Un plan de transition est réclamé pour sauver Résolu Clermont

Par Dave Kidd 10:08 AM - 12 mars 2024
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L’inquiétude atteint un sommet chez les travailleurs de l’usine de Produits forestiers Résolu de Clermont. Les syndicats ont même fait appel aux poids lourds de la CSN pour réclamer des investissements pour une transition de l’usine alors que le marché du papier journal dégringole.

La sortie syndicale survient à la suite de la perte de gros contrats et des nombreuses fermetures temporaires dans la dernière année ne donnent pas espoir pour l’avenir de l’usine qui génère 10 M$ en salaires annuellement.

« Nous sommes à l’aube d’une crise », a lancé Karenne Tremblay, présidente du syndicat des Travailleurs (euses) du Papier de Clermont – Section des employés de bureau. « On a besoin d’un plan pour la survie. On sonne l’alarme », continue-t-elle.

Éric Marinoff, président du syndicat des travailleurs et travailleuses du papier de Clermont, ne comprend pas que rien n’a été fait pour préparer l’avenir alors que le déclin du papier journal ne date pas d’hier. « Il y a longtemps que l’employeur aurait pu voir venir la situation actuelle », dit-il.

Pour sa part, la présidente du Conseil centrale de Québec-Chaudière-Appalaches Barbara Poirier, soutient que « c’est l’avenir de l’usine e de Clermont qui est en jeu. « Ensemble, nous pouvons forcer Résolu à assumer ses responsabilités et à sauver l’usine de Clermont »,continue-t-elle.

Elle estime que le milieu a son rôle à jouer. « S’il n’y a pas de pression, il sera trop tard. C’est une grosse patente pour la région et les commerces. Il y a urgence d’agir dès maintenant ».

Karenne Tremblay et Éric Marinoff

Karenne Tremblay n’a pas l’intention « de rester les bras croisés à attendre une potentielle fermeture. Ils ont la responsabilité de protéger les emplois et de contribuer à la vitalité économique de Charlevoix », dit-elle.

La transition demandée commence par convaincre les dirigeants de la papetière. « On s’est fait dire par la direction de l’usine qu’on n’a pas besoin de plan de transition. Nous avons la meilleure usine », a indiqué Éric Marinoff. « On sait que la chaloupe prend l’eau, mais on continue à pécher en attendant. Si ça continue, on va couler »,a-t-il ajouté.

Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM) – CSN, était à Clermont. Il voit une urgence plus grande cette année qu’en 2003 lorsque le syndicat avait aussi réclamé des investissements. « Les changements climatiques bousculent. Il faut se tourner vers l’avenir. On interpelle aussi le gouvernement. Une transition réussie passe aussi par l’aide du gouvernement en recherche et développement », croit-il.

Le syndicat invite d’ailleurs la population et les différents acteurs politiques de la région à se mobiliser pour sauver l’usine de Clermont.