Sagard dit non au projet de regroupement

Par Lisianne Tremblay 9:51 PM - 6 mars 2024
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Les citoyens de Sagard étaient présents en grand nombre et ils rejettent l’idée du regroupement avec Saint-Siméon et Baie-Sainte-Catherine.

Les citoyens de Sagard ont fait savoir sans détour qu’ils rejettent le ménage à trois proposé avec Saint-Siméon et Baie-Sainte-Catherine.

La séance d’information organisée par la MRC n’a eu aucun impact: leur décision était prise avant. «La plupart des gens ici, nous sommes contre le regroupement. Nous ne l’avons pas demandé l’étude», a commenté Jessica Simard, qui a été applaudi.

Plus d’une centaine de citoyens étaient présents ce soir à la rencontre d’information dans la chapelle de Sagard.

Serge Asselin n’a pas cru que les choses ne changeront pas une fois l’étude complétée. « Il y a plusieurs années, Saint-Siméon voulait s’annexer avec nous pour avoir les taxes du Domaine Laforest et cela n’a pas fonctionné. Un représentant de notre comité devrait être membre du comité de travail de l’étude » .

Vital Lévesque ne comprend pas la démarche de la MRC. « Je ne veux pas m’affilier avec la municipalité de Saint-Siméon, qui est mal gérée. On n’en veut pas de 3e lien. On va se battre. Les gens ici, on en veut pas de fusion ».

Les citoyens ne voient aucun avantage à se réunir avec les deux municipalités proposées et une partie du Mont-Élie. Il préfère le statut quo et ont même demandé d’interrompre l’étude en cours. Plusieurs d’entre eux ont déploré ne pas avoir de pouvoir décisionnel. Ils ont déploré que ce soit le conseil des maires qui décide pour eux.

Inquiétudes pour les élèves

Des mamans ont aussi invoqué l’accès aux soins de santé, qui était facilité au Saguenay et c’est la même chose pour l’éducation. Vingt-cinq élèves de Sagard fréquentent l’école du Vallon du Petit-Saguenay.

« Nos enfants vont dans une école extraordinaire, une des meilleure au Québec. Nous n’avons pas besoin de plus de services. On n’a pas besoin de parc (de la Côte-de-Charlevoix). On a nos pêcheurs et on a la chasse. On a besoin de rien d’autre. Il y aurait des répercussions économiques aussi sur le Petit-Saguenay. C’est dommage pour Baie-Sainte-Catherine dont la population se décline et non la nôtre.. Dans 15 ou 20 ans, il n’y aura peut-être plus personne à Baie-Sainte-Catherine », a soutenu Karina Fortier, l’initiatrice de la pétition Non à la fusion, qui a recueilli 306 signatures.

La préfet de la MRC de Charlevoix-Est a tenté à plusieurs reprises de rassurer les citoyens. Ce sera d’ailleurs au conseil des maires d’évaluer s’ils poursuivent le processus avec l’étude.

«On ne le fait pas pour que les choses empirent. On a compris que vous êtes inquiets et que vous ne souhaitez pas avoir d’étude parce que vous êtes heureux de votre situation. On veut améliorer la situation de la MRC et de notre communauté. On veut avoir le plus d’information possible pour prendre une décision. L’objectif est de mettre en commun des ressources pour assurer notre avenir », précise Odile Comeau.

Mme Comeau et le directeur général Pierre Girard ont confirmé qu’il n’y aurait pas de changement dans les ententes avec les Centres de services scolaire. Les enfants de Sagard n’auraient pas à aller à l’école de Saint-Siméon.

Le directeur général Pierre Girard, qui a aussi président l’ancien conseil des commissaires, a soutenu que les élèves n’aurait pas à changer d’école. Pour les limites du territoire du regroupement, elles seraient définies par l’équipe d’aménagement de la MRC.

L’accès aux soins de santé ne serait pas un enjeu non plus étant donné les ententes avec les différentes organisations.

Comme prochaine étape, si le conseil des maires va de l’avant, le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation pourra évaluer les impacts socio-économiques du regroupement pour les municipalités et le TNO de Sagard. Le scénario de réunir Baie-Sainte-Catherine et Saint-Siméon seulement sera aussi évalué.

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