Le maire de La Malbaie fait un bilan positif de l’année 2023. Michel Couturier est satisfait de la réalisation de projets majeurs, mais il demeure préoccupé par la situation économique et les changements qui frappent de plein fouet des commerces.
La grande nouvelle de l’année qui s’achève pour La Malbaie est bien entendu l’arrivée de e-Liberty à la gestion du Mont Grand-Fonds. « C’était impossible pour la Ville d’assurer la pérennité de la station avec la croissance des coûts », répète le maire.
On se souviendra que le président de la Compagnie des stations de ski du Québec , Christian Mars, a dévoilé un plan d’investissement de 55 M$. Une nouvelle remontée et la construction d’une auberge et de chalets sont des éléments majeurs du projet. Le gouvernement du Québec a aussi été sollicité par le promoteur.
« 2023 a été une grosse année. Elle a été intense et positive. On a livré beaucoup dans la ville », dit aussi le politicien qui est devenu préfet suppléant de la MRC de Charlevoix-Est en novembre.
L’usine de traitement des eaux pour le secteur Saint-Fidèle a été complétée et est en service. « On en parlait depuis 30 ans, c’est maintenant réglé », mentionne le maire satisfait d’avoir rayé le projet de sa liste.
La réfection de la rue Saint-Étienne est aussi un dossier réglé. Michel Couturier estime que c’est à l’été que « les gens vont voir la dimension du centre-ville. Ç’a été un moment difficile les travaux. Ça va relancer l’esprit du commerce », croit-il. « C’est le rôle d’une ville de créer des lieux accueillants pour favoriser la ‘’business’’ », dit-il également.
L’économie le préoccupe
C’est justement ça qui le préoccupe pour la prochaine année : l’économie et l’avenir des commerces de détail. « Les géants du commerce électronique, on les voit partout. Ça doit livrer 24h par jour ces jours-ci. La compétition a cru d’une manière exponentielle. Je le vis, j’en possède un commerce de détail », ajoute-t-il.
Michel Couturier parle avec certains de ses amis qui ont vu « les affaires baissées de 40% ». Il pense que le défi du commerce au détail est de donner de l’âme aux commerces. C’est dans cette optique que les lieux doivent être intéressants. Les gens vont revenir dans les endroits attrayants. Le monde change, la transformation économique est amorcée », analyse le maire de La Malbaie.
À l’inverse, le maire voit des signes positifs pour La Malbaie. « La courbe démographique est inversée. La population augmente. Et ça vient avec obligations. On l’a bien vu dans les chiffres de fréquentation de nos équipements de loisirs et de culture. C’est un peu dans ce sens-là que je disais qu’en 2024, il faut gérer la croissance et consolider nos équipements », dit Michel Couturier.
La consolidation, ça ne veut pas dire qu’il ne se passera rien dans la grande ville. Le prolongement du boulevard Kane est en marche. « C’est important et nécessaire d’avoir des terrains pour que des maisons, des duplex et triplex soient construits. Ça prend des terrains pour du résidentiel abordable », soutient le maire.
La réfection d’une partie du boulevard des Falaises sera aussi un chantier majeur pour La Malbaie.
Le privé s’active
D’autres projets menés par le privé vont aussi continuer de cheminer. Huttopia devrait connaître du mouvement. La population et plus précisément les citoyens du secteur Grand-Fonds ont bien hâte de connaitre l’ensemble des détails du projet.
Groupe Medway , qui gère des cliniques médicales, a aussi les yeux sur un site de Pointe-au-Pic pour ériger une clinique médicale et du développement résidentiel.
Toujours l’an prochain, la Pinsonnière complétera son investissement avec l’érection de 39 unités.
On ne peut pas parler de La Malbaie sans aborder la modernisation de l’hôpital de l’endroit. Un projet de 355 M$ dont on verra des mouvements plus importants dans les prochains mois. « J’espère que les travaux se réaliseront le plus vite possible », termine le maire de La Malbaie.
Selon l’échéancier provisoire du CIUSSS publié en novembre, la démolition de trois bâtiments commençait à l’automne et le début de l’agrandissement est fixé au printemps 2025.
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